La Banque mondiale a relevé à 3,8 % ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2025, contre 3,5 % estimés en avril. Selon son rapport Africa’s Pulse publié le 7 octobre, cette amélioration s’explique par la baisse de l’inflation, le redressement de la consommation et la reprise de l’investissement privé.
La croissance régionale devrait atteindre 4,4 % en moyenne sur 2025-2026, portée par l’Éthiopie, le Nigeria et la Côte d’Ivoire. En revanche, les prévisions ont été abaissées pour l’Angola, le Mozambique, le Sénégal et la Zambie.
Après un pic à 9,3 % en 2022, l’inflation médiane est tombée à 4,5 % en 2024, et près de 60 % des pays enregistrent une accalmie des prix. Le cedi ghanéen et le kwacha zambien se sont notamment appréciés face au dollar, allégeant les coûts des produits importés.
Malgré ces progrès, la Banque mondiale alerte sur la montée du surendettement et le ralentissement du financement extérieur. La croissance, jugée encore trop faible, ne permettra pas de réduire significativement la pauvreté : le taux passerait de 50 % en 2024 à 48,4 % en 2027, avec près de 671 millions de personnes toujours concernées.