L’enseignement bilingue franco-arabe est répandu et reconnu dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Cependant, sa maîtrise par les élèves pose problème, une lacune courante dans la plupart des établissements de ce type. L’école Mansour Fadiga, située à Conakry, promet d’inverser cette tendance.
Dans cet établissement franco-arabe, le plus important de Cosa, une zone de la haute banlieue de la capitale guinéenne, la rentrée scolaire 2025-2026, prévue pour ce 6 octobre, est déjà effective.
Afin de remédier à la difficulté des élèves à maîtriser simultanément l’arabe et le français, le fondateur a opté pour une solution stratégique : le recrutement d’un coordinateur spécialisé pour chacune des deux langues.
« Nous avons nommé un coordinateur pour le programme arabe maîtrisant parfaitement l’arabe, et nous avons également nommé un coordinateur pour le programme français maîtrisant parfaitement le français », explique succinctement Chérif Mamadou Tairou Bah, fondateur de l’école franco-arabe Mansour Fadiga.
Dans la plupart des écoles franco-arabes de Guinée, les directeurs d’études sont souvent des personnes ne maîtrisant que l’arabe ou, inversement, que le français. Selon Tairou Bah, c’est cette erreur de recrutement qui compromet négativement le niveau de compréhension des élèves vis-à-vis des deux langues enseignées.
En Guinée, malgré la reconnaissance de l’enseignement de la langue arabe, il n’existe actuellement pas d’écoles ni d’universités publiques franco-arabes. Il n’y a pas non plus de bourses d’études destinées aux lauréats du baccalauréat unique issus de ces établissements.