L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a réagi ce dimanche à l’interruption de son voyage prévu vers Paris, assurant avoir été victime d’une « tentative d’humiliation » et rejetant les soupçons de fuite. Son déplacement avorté intervient alors que la justice a ouvert une enquête sur les violences politiques de 2021-2024, au cours desquelles il est accusé par Pape Abdoulaye Touré, militant et victime présumée de tortures, d’en avoir été le commanditaire.
Dans une déclaration écrite, M. Ndour a indiqué avoir obtenu toutes les autorisations administratives nécessaires et affirmé avoir voyagé « dans la transparence », précisant avoir choisi Air Sénégal « afin que tout soit fait au vu et au su de l’État ». « Alors, moi, tenter de fuir ? C’est méconnaître mon histoire », a-t-il ironisé, rappelant qu’il avait déjà voyagé récemment via l’aéroport international Blaise Diagne.
Confrontation judiciaire annoncée
Accusé par Pape Abdoulaye Touré, fondateur de l’Initiative Zéro Impinutè (IZI), qui a récemment témoigné devant la gendarmerie, l’ancien ministre dit accueillir favorablement l’ouverture de procédures judiciaires. « J’ai toujours exprimé mon désir d’en découdre sur le terrain judiciaire », a-t-il insisté, tout en dénonçant une « instrumentalisation politique des institutions ».
Prochain point de presse
Pape Malick Ndour a annoncé qu’il tiendra un point de presse dans la soirée afin de livrer sa version des faits sur « l’incident à l’aéroport » et de dénoncer ce qu’il appelle une « campagne de désinformation ».