Les Nouvelles d'Afrique
  • Accueil
  • Nos Vidéos/Podcasts
  • Le saviez-vous?
  • Vérifions
No Result
View All Result
Les Nouvelles d'Afrique
  • Accueil
  • Nos Vidéos/Podcasts
  • Le saviez-vous?
  • Vérifions
No Result
View All Result
Les Nouvelles d'Afrique
No Result
View All Result
Accueil À la une

« Toutes les élections tenues après l’indépendance de la Guinée sont des mascarades », selon Thierno Monenembo

Fana Cisse de Fana Cisse
30 septembre 2025
dans À la une, Afrique
0 0
0
« Toutes les élections tenues après l’indépendance de la Guinée sont des mascarades », selon Thierno Monenembo
Share on FacebookShare on Twitter

Malgré l’appel au boycott du référendum du 21 septembre, le « oui » l’a emporté largement en Guinée, ouvrant la voie à l’adoption de nouvelles dispositions constitutionnelles sous l’ère du général Mamadi Doumbouya. Mais pour l’écrivain guinéen Thierno Monenembo, critique reconnu de la junte militaire, ce résultat est avant tout la réponse craintive d’un peuple face à une répression qui ne dit pas son nom depuis l’arrivée au pouvoir du chef de la transition.

LNA : Thierno Monenembo, vous avez qualifié de mascarade le scrutin du 21 septembre dernier. Pourquoi ce qualificatif ?

Je ne trouve pas d’autres mots pour qualifier cette élection. Le terme « mascarade » est même approprié pour désigner toutes les élections qui se sont succédé en Guinée depuis l’indépendance. C’est triste à dire, mais la dernière véritable élection libre remonte à 1958. Chez nous, le trucage électoral est une constante. Tout le monde sait que Mamadi Doumbouya a mobilisé toute l’administration, y compris ses ministres. Il a amadoué la population en distribuant de l’argent et en organisant des bals populaires pour inciter les gens à voter. Et cela s’est déroulé dans des conditions totalement opaques : on ignore réellement qui a voté et qui ne l’a pas fait. Il cherchait un « oui » massif et il l’a obtenu. On sait comment les élections se passent en Guinée, et même un peu partout en Afrique, à l’exception de quelques pays comme le Sénégal, le Bénin ou le Ghana. Je le dis et le répète : c’était bel et bien une mascarade et non une élection.

LNA : Pourtant, le « oui » l’a emporté avec un score soviétique de plus de 80 %. Le scrutin présidentiel est prévu pour le 28 décembre prochain. Ne craignez-vous pas que Mamadi Doumbouya s’éternise au pouvoir ?

Ce « oui » massif est téléguidé. Le peuple guinéen y a consenti pour échapper à la mort et à la torture. Les morts mystérieuses et les disparitions forcées auraient continué et les conséquences auraient été terribles. Cette Constitution a été mise en place pour un but précis : faire fonctionner un pouvoir illégitime sur la base de la corruption et de la répression.

LNA : Selon vous, quels sont les points dangereux qui figurent dans les nouvelles réformes acceptées par les Guinéens ?

Tout d’abord, cette Constitution n’a pas lieu d’être. Doumbouya ne devait en aucun cas proposer un tel texte. Le peuple guinéen avait accepté son putsch par générosité, en raison de son opposition à la troisième candidature d’Alpha Condé, mais à condition d’une transition rapide, brève et intelligente. Au lieu de cela, il en a profité pour asseoir un vernis juridique et se donner, en quelque sorte, un permis de tuer pour continuer la répression qui est devenue le maître mot depuis son arrivée au pouvoir. Cette Constitution en elle-même est dangereuse.

LNA : Ce scrutin ne favorisait-il pas d’emblée le « oui » ? La campagne électorale du référendum a été marquée par une forte présence du pouvoir.

Vous savez, le système politique en Afrique et particulièrement en Guinée – fonctionne ainsi : imposer son pouvoir par une répression physique.
Mais, dans le cas de Mamadi Doumbouya, cela ne suffit pas. Pour valider son pouvoir illégitime, il a ajouté une répression intellectuelle et morale. Il a fait en sorte que la Constitution soit reconnue par son peuple et même par la communauté internationale. C’est cette comédie constitutionnelle qui lui a permis de gagner. Encore une fois, la répression est à la base de tout dans la vie politique guinéenne.

LNA : Le boycott était-il, selon vous, la meilleure stratégie pour faire face au pouvoir ?

À mon avis, oui. Pour s’opposer à un régime totalitaire, le boycott était un bon moyen parce que le résultat était connu d’avance. Il n’aurait servi à rien à l’opposition de participer à un scrutin truqué. Un appel au « non » aurait aussi été vain, surtout après la suppression de la Commission électorale indépendante, remplacée par l’administration du territoire qui a organisé l’élection de bout en bout. C’est elle qui dépouille et qui connaît réellement le nombre de participants.

LNA : Vous n’êtes pas tendre non plus avec la communauté internationale. Que lui reprochez-vous ?

Je lui reproche son indifférence, son silence actif et même coupable. Sinon, comment comprendre son mutisme face aux disparitions de Foniké Mengué et de Bilo Bah, ou face à l’assassinat du général Sadiba Coulibaly ? Il faut reconnaître que l’Union européenne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne se sont manifestés sur ces cas de disparitions. Mais la France, elle, est restée silencieuse. Mis à part cela, c’est silence radio sur tout ce que Mamadi Doumbouya est en train de faire. Le mutisme de la communauté internationale face à la répression, à la corruption et au trucage électoral est inadmissible.

LNA : Parlons de vous, Thierno Monenembo. Comment vivez-vous en Guinée en tant qu’écrivain critique de la junte ? Vous aviez récemment dénoncé le vol de votre manuscrit chez vous.

L’écrivain que je suis essaie de mobiliser toutes les énergies possibles pour faire face aux intimidations et résister aux chantages. Le vol de mon manuscrit, orchestré par le régime actuel, est une autre forme de répression. En volant ce texte, ils pensaient découvrir des secrets d’État. Mais qu’ils sachent que je n’en garde aucun.
Tout ce que j’écris est publié. La plupart sont des chroniques, des scénarios ou des pièces de théâtre. Il s’agit d’une intimidation, d’une manière de me faire taire. Tuer, emprisonner ou faire disparaître les voix dissonantes : telle est la règle établie aujourd’hui en Guinée.

Ndéye Aîssatou Diouf 

Tags: Guinéeindépendancemascarade

En rapport Posts

Virage inattendu de Diomaye : que cache son regain d’intérêt pour un nouvel appareil politique ?
À la une

Virage inattendu de Diomaye : que cache son regain d’intérêt pour un nouvel appareil politique ?

La presse locale sénégalaise a rapporté que, lors du Conseil des ministres du 12 novembre, le président Bassirou Diomaye...

de Fana Cisse
16 novembre 2025
Afrique du Sud : mystère autour d’un avion « fantôme » transportant 153 réfugiés palestiniens
Afrique

Afrique du Sud : mystère autour d’un avion « fantôme » transportant 153 réfugiés palestiniens

 Les autorités sud-africaines tentent de percer le mystère entourant l'arrivée, jeudi, d'un avion en provenance de Nairobi transportant 153...

de Fana Cisse
16 novembre 2025
Burkina Faso, le gouvernement déclare la guerre à la mendicité
Afrique

Burkina Faso, le gouvernement déclare la guerre à la mendicité

Une vidéo montrant une dizaine de mendiants adultes, équipés de pioches et de pelles sur les chantiers de l’initiative...

de Fana Cisse
16 novembre 2025
Doha : un accord « historique » entre Kinshasa et le M23 pour tenter de mettre fin à la guerre dans l’Est de la RDC
Afrique

Doha : un accord « historique » entre Kinshasa et le M23 pour tenter de mettre fin à la guerre dans l’Est de la RDC

Kinshasa et le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, ont signé samedi au Qatar une feuille de route...

de Papa Alioune Sarr
15 novembre 2025

Actu. en videos

Vidéo : « Macky Sall est le candidat idéal à l’ONU », Yoro Dia
À la une

Vidéo : « Macky Sall est le candidat idéal à l’ONU », Yoro Dia

de Papa Alioune Sarr
10 octobre 2025
Entretien Special Tierno Monenembo
Vidéo

Entretien Special Tierno Monenembo

de admin
5 octobre 2025
Entretien avec Samsidine Aïdara  »j’ai perdu quatre frères et sœurs dans la catastrophe maritime »
Vidéo

Entretien avec Samsidine Aïdara  »j’ai perdu quatre frères et sœurs dans la catastrophe maritime »

de admin
5 octobre 2025
Erdogan: « Nous afficherons Israël comme un criminel de guerre aux yeux du monde »
À la une

Erdogan: « Nous afficherons Israël comme un criminel de guerre aux yeux du monde »

de admin
28 octobre 2023
Les Nouvelles d'Afrique

À Propos du site

Nous sommes une équipe de journalistes africains disséminés à travers le monde, unissant nos efforts pour révolutionner le paysage médiatique africain.

Nous sommes des catalyseurs du changement, des narrateurs passionnés et des visionnaires déterminés à faire avancer le journalisme africain vers de nouveaux horizons.

Suivez-nous sur

Catégories

Archives

septembre 2025
LMMJVSD
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930 
« Août   Oct »

Nous joindre

N’hésitez pas à nous contacter !

Adresse: Hann Maristes 1 Lot n°2, Dakar, Sénégal.

Rédaction

Email : lesnouvellesdafrique@gmail.com

Directeur de Publication :
Pape Alioune SARR
Tél: +221 77 702 38 36

Rédactrice en chef :
Fana CISSÉ
Tél: +221 ‪77 602 99 01‬

  • Charte
  • Politique de confidentialité

© 2025 - Les Nouvelles d'Afrique. Tous droits réservés.

No Result
View All Result
  • Accueil
  • Nos Vidéos/Podcasts
  • Le saviez-vous?
  • Vérifions

© 2025 - Les Nouvelles d'Afrique. Tous droits réservés.

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

-
00:00
00:00

Queue

Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00