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« La sortie des pays de l’AES de la CPI est une posture populiste et propagandiste »

Ndeye Aissatou Diouf de Ndeye Aissatou Diouf
27 septembre 2025
dans À la une, AES, Politique
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« La sortie des pays de l’AES de la CPI est une posture populiste et propagandiste »
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Dr Ahmed Dieme, chercheur et consultant indépendant sur les questions de conflit dans le Sahel.

Les pays de l’AES vont quitter la Cour pénale internationale. Une décision rendue officielle ce lundi 22 septembre par les trois dirigeants du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Dans le viseur de ces états dirigés par des militaires, la création d’une Cour sahélienne. Dr Ahmed Dieme, Chercheur et consultant indépendant sur les questions de conflit dans le sahel, parle de contradictions et apostrophe le pouvoir kaki. Dans une interview accordée à lesnouvellesdafrique, il critique « la posture propagandiste » et un « narratif panafricaniste purement théorique » nourris par les putschistes.

Les pays de l’AES ont annoncé lundi 23 septembre 2025 leur retrait de la Cour Pénale Internationale qu’ils accusent d’être un « instrument de répression néocolonial aux mains de l’impérialisme ». Est ce une suite logique dans leur démarche souverainiste?

Je trouve que c’est un postulat totalement faux et cette assertion ne correspond pas du tout à la réalité. Elle est fausse et cela ressemble beaucoup plus à un slogan de campagne ou à un slogan de populiste ou de propagandiste. Cette Cour pénale a jugé un certain nombre de leaders dans le monde, pas seulement que des Africains, il y a eu d’autres et des dossiers sont pendants encore dans cette Cour.
Ce n’est pas seulement les Africains qui sont les seuls et même si c’était eux, les Africains doivent réfléchir sur leur façon de gouverner, de diriger leurs États sur la question des droits de l’homme. Le constat est que depuis quelques décennies, le continent africain, connaît énormément de conflits mais il est aussi le théâtre de beaucoup de violations des droits de l’homme, de massacres. Il ne faut pas avoir le complexe de le dire.
Quand on ne le reconnaît pas, on ne peut pas trouver de solution. Si on le nie et on pense que c’est toujours les autres, on se déresponsabilise, ce n’est pas bien. C’est une réalité comme quoi c’est un continent où les scènes de massacres se sont toujours multipliées, se sont répétées sur le continent, De ce point de vue-là, il serait normal qu’il y ait une cour pénale.

L’historique de cette cour pénale nous indique simplement, nous permet de voir que c’est à l’issue, je crois, du génocide rwandais. Je crois que la communauté internationale, y compris les Africains, ont pensé à mettre en place cette cour pénale.
Cela ne correspond pas du tout à la réalité, une telle assertion. Je ne peux pas l’admettre pour engager un débat là-dessus. En plus, l’impérialisme, c’est un thème assez anachronique, assez suranné. Les seuls impérialistes, ce sont ceux qui, aujourd’hui, agressent les autres pays. Or, c’est leur allié russe qui est le nouvel impérialiste, le nouvel agresseur dans le monde, je crois. Peut-être si vous connaissez un autre pays qui a agressé d’autres, peut-être dans le proche Moyen-Orient, oui, peut-être.

Ces pays reprochent à la CPI de mener« une justice sélective ». Ont-ils raison ?

Je crois que la sélectivité de la Cour pénale, je ne vois pas vraiment. Est-ce que concrètement, techniquement, cela correspond à quel fait ?
Si on veut dire par là que ce sont souvent des chefs d’État africains qui sont traduits à la Cour pénale internationale, la question n’est pas de savoir pourquoi c’est seulement eux, la question c’est de savoir ce qui fait que c’est souvent sur le continent africain, dans les sociétés africaines, que les dirigeants, les gouvernants exercent une telle violence sur leur population, connaissent des guerres civiles, connaissent des rébellions, connaissent des massacres, etc. C’est ça la question, et comment faire pour en sortir ? La question n’est pas vraiment de reprocher toujours les autres.
Lorsqu’ils ont adhéré, au statut de Rome qui instituait cette Cour, il me semble que c’était à l’ère des démocraties. Aujourd’hui, on assiste de plus en plus à un recul démocratique, ce qui fait que les nouveaux régimes et leur nature qui sont autocratiques, sont souvent allergiques aux droits de l’homme et à la démocratie. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, vu la tournure que ça a pris, la répression interne qu’il y a, la lutte contre l’insécurité, le terrorisme, le djihadisme, etc., qu’ils imputent à tort à l’Occident je pense que tout cela est de nature à comprendre leur posture aujourd’hui.

10 ans, 20 ans auparavant, il y avait plutôt cet engouement, cette idée du droit international qui était bien ancrée dans les démocraties nouvelles des années 1990, 2000, et 2010, avant qu’on assiste à ces cycles de coups d’État. Ces régimes-là étaient des régimes démocratiques, élus, stables, qui ont une certaine conscience morale, une certaine conscience, une éthique et une morale relative plutôt à la philosophie des droits de l’homme. Je pense que ça aussi, ça ne tient pas la route.

Ces chefs militaires veulent-ils une immunité pour se protéger des poursuites judiciaires avant ou après leur règne ?

Oui, ils craignent des poursuites pour les massacres des civils innocents, des violations des droits de l’homme qui sont bien documentées, qui ne sont pas des imaginations, qui ne sont pas des inventions.

Et pour les tortures également, ils ont kidnappé un certain nombre de militants de la société civile, un certain nombre de chefs de partis, un certain nombre d’activistes dans leur pays. Ils les ont soumis à des tortures inimaginables. Ils ont kidnappé, ils ont torturé aussi.
Et ces violations ne sont pas le seul fait malheureusement, de ces États-là, de ces régimes-là bouddhistes. C’est aussi le fait des djihadistes. Sauf que les djihadistes, c’est le massacre de civils, le massacre de terrorisme, c’est-à-dire la méthode de lutte qu’ils envisagent, etc.
Bon, moi, je ne les appelle pas terrorisme en tant que chercheur. Moi, je les appelle djihadistes parce qu’en tant que chercheur, je n’ai pas de parti pris. Le terrorisme, c’est juste une méthode, c’est un moyen. Mais l’objectif, c’est le djihadisme, en fait. L’objectif, il est politique.
Et pour être objectif dans l’appréhension des phénomènes et la description de ce genre de forces politiques, parce que ce sont des forces politico-militaires, ce ne sont pas simplement des forces obscurantistes, comme on les appelle de façon subjective. Bon, les gens ont le droit de les appeler comme ça, il n’y a pas de problème, mais moi, je les appelle djihadistes tout simplement pour les raisons que je viens d’évoquer. Et donc, ils craignent évidemment ça et les associations, les ONG de défense du droit de l’homme ont tout à fait raison d’attirer l’attention de la communauté internationale sur ces faits.
Et je pense qu’il y a un élément important qu’il ne faut pas perdre de vue et qui va les rattraper, c’est le caractère imprescriptible dans ce nombre de crimes commis par ces régimes-là, que ce soit à priori ou à posteriori. Je pense qu’il y a une imprescribilité dans ce nombre de crimes selon les dispositifs juridiques des tribunaux internationaux. Et je pense aussi que non seulement ils craignent, mais en même temps, ils sont dans une sorte de contre-feu.
Seuls les régimes de ce genre-là qui sont aujourd’hui aux abois, Bamako est quasiment encerclé, bloquent l’économie et la pression militaro-économique bloquent les djihadistes autour de Bamako. Et pendant ce temps, ces régimes brillent beaucoup plus, moi je l’ai remarqué depuis quelques années, par la désinformation, la propagande, parce qu’ils ont peur de se faire balayer à nouveau pour incapacité de résolution des problèmes sécuritaires.

Pensez- vous que cette décision puisse motiver d’autres pays africains à quitter la CPI ?

Je suis tout a fait de cet avis là !

C’est une espèce de crime, il n’ya pas que chez les régimes dictatoriaux d’Afrique où l’on note un recul démocratique comme dans les pays de l’AES.

En occident, on voit l’émergence de l’extrême droite, du populisme, de la suprématie blanche. Au proche et moyen Orient, il y a des violences et puis les extrémistes, la radicalisation et en Afrique on voit évidemment le recul démocratique, par le fait des putschistes, de coups d’État des dirigeants au pouvoir pendant 40, 50 ans et qui prétendent inventer une nouvelle démocratie, une démocratie à l’Africaine. Je pense tout cela n’est que du populisme. Et c’est très dommage ce qui se passe actuellement sur le continent. On est démocrate quand ça nous arrange. On ne l’est pas quand ça nous arrange. On n’aime pas la démocratie de l’Occident, celle de l’alternance, des droits de l’homme, une démocratie de l’Etat de droit, de l’équilibre des pouvoirs. Ce modèle démocratique est souvent vilipendée par ces nouveaux autocrates de l’AES et même d’autres ailleurs qui ont participé à ce recul démocratique. Bref il existe ce recul actuellement. A mon avis ceux qui arrivent à sortir la tête de l’eau aujourd’hui c’est le Sénégal, le Bénin et le Nigeria. Lui qui vient d’entrer résolument dans la voie démocratique. Je dirais que les pays anglophones sont entrés globalement dans la marche d’un processus stable avec tout ce que ça implique comme rigueur de gestion et d’équilibre des pouvoirs.
Cette volonté ou prétention de mettre en place une Cour pénale internationale face à un régime putchiste, autoritaire violant les droits de l’homme ou kidnappant et prêchant des valeurs comme la propagande, la désinformation en voulant mettre en place un instrument juridique qui permettra de lutter contre l’impunité est une incongruité je pense. Et c’est le fort de ces pays de l’AES de donner un aspect très schizophrène à leur posture souverainiste. On sent souvent beaucoup de tâtonnement.

Et je terminerai par le fait que les pays de l’AES sont actuellement avec cette séquence de sortie de l’ACPI. On est à une séquence, effectivement, de plus dans la logique qui consiste à remplacer les échecs actuellement patents dans la lutte contre le djihadisme qu’on remplacera par la lutte imaginaire contre l’impérialisme. Et c’est ça la grande astuce, par exemple, de quelqu’un, à titre d’exemple, d’Ibrahim Traoré, il est constamment en train de fuir la réalité de son pays, une fuite en avance sur la réalité. Un pays qui est occupé à 60% par les djihadistes, et il n’arrête pas de raconter des histoires pour dire que l’ennemi c’est l’autre, l’ennemi est externe, et que l’ennemi c’est la Côte d’Ivoire, l’ennemi c’est l’Occident, l’impérialisme, etc.
C’est fait exprès, en fait, c’est une façon de fuir la réalité, de nier la réalité sécuritaire qui est catastrophique et de remplacer cette réalité-là par la thématique de l’impérialisme.

Cette annonce de sortie de la CPI est une vraie diversion.

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