Les électeurs gabonais sont appelés aux urnes ce samedi pour les élections législatives, jumelées aux locales prévues le 11 octobre. Environ 900 000 électeurs doivent choisir leurs députés, conseillers municipaux et départementaux.
La campagne électorale, qui s’est achevée vendredi, a été jugée timide, en raison notamment du manque de moyens financiers. Beaucoup de candidats se sont tournés vers les réseaux sociaux pour diffuser leurs messages, la subvention publique prévue par la loi n’ayant pas été distribuée.
Au total, 18 000 candidatures ont été validées sur près de 30 000 dossiers déposés. Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a salué une « maturité politique inédite » pour la vie démocratique du pays.
Ces élections se distinguent également par la participation, pour la première fois, de la diaspora gabonaise, avec deux sièges à pourvoir grâce à la mise en place de commissions électorales à l’étranger.
La compétition réunit des indépendants, des figures issues de l’opposition, mais aussi d’anciennes et nouvelles formations politiques. Le Parti démocratique gabonais (PDG), fondé en 1953 et longtemps dominant, reste en lice, tout comme l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), créée il y a seulement trois mois par l’actuel président Brice Oligui Nguema.
La campagne a toutefois été marquée par le rejet controversé de certaines candidatures, notamment celles de l’ancien syndicaliste Jean-Rémy Yama et de l’opposant François Ndong Obiang.
Ces élections sont considérées comme une étape décisive de la transition engagée après le coup d’État de 2023, qui a ouvert la voie à la Cinquième République.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué que la distribution des cartes d’électeurs avait débuté mercredi, laissant entrevoir un taux de participation élevé.