Cette fois, ce sont cinq (5) organisations de défense des droits humains qui ont haussé le ton contre la grâce présidentielle accordée à l’ancien homme fort du pays de 2008 à 2009. Il s’agit; entre autres, de l’AVIPA (Association des Victimes, Parents et Amis du 28 septembre 2009) et d’Amnesty International.
Dans une longue lettre conjointe adressée au général Mamadi Doumbouya, ces organisations de défense des droits humains rappellent, qu’au regard de l’article 12 de la charte de transition en vigueur, seul un détenu ayant déjà été définitivement condamné peut bénéficier d’une remise de peine.
Le capitaine Moussa Dadis Camara était condamné à 20 ans de prison ferme en première instance pour les massacres du 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry, la capitale guinéenne.
Moins d’un an plus tard, alors que son procès en appel était encore attendu, il a été gracié avec effet immédiat. C’était le 29 mars 2025. En avril de la même année, il s’est envolé pour le Maroc, où il réside actuellement.
Récemment, à l’occasion du référendum constitutionnel du 21 septembre en Guinée, il a fait une brève apparition dans une vidéo publiée sur le réseau social TikTok. La dernière fois qu’il avait été vu en public remontait au soir de sa libération suite à la grâce présidentielle qui lui a été accordée par le général Doumbouya.