Plus de 250 kilomètres de rivières ont été gravement endommagés dans la province du Haut-Uélé, au nord-est de la RDC, par l’exploitation illégale de l’or menée par des ressortissants chinois en partenariat avec des Congolais, selon un rapport publié le 17 septembre 2025 par l’ONG PAX.
Le document révèle que les mineurs ont creusé le long des rivières à l’aide d’engins lourds, modifiant le lit des cours d’eau et laissant des fosses inondées, menaçant les communautés locales. L’utilisation de produits chimiques toxiques comme le mercure et le cyanure accentue les risques pour la santé et l’environnement, alors que les rivières affectées se déversent dans le fleuve Congo, zone de grande biodiversité.
Ces exploitations opèrent sous couvert de « coopératives minières artisanales » locales, souvent protégées par l’armée et la police, sans autorisations légales ni respect des normes environnementales. Malgré des annonces du président Félix Tshisekedi en 2022 pour mettre fin à ces activités, aucune enquête officielle n’a été rendue publique et l’exploitation se poursuit.
Les populations autochtones, dont les Mbuti, voient leur mode de vie bouleversé : champs détruits, orpailleurs déplacés et accès à l’eau potable menacé. PAX appelle Kinshasa à stopper ces activités, à sanctionner les responsables et à indemniser les communautés affectées, tout en invitant la Chine à contrôler ses ressortissants impliqués dans l’exploitation illégale.