Chaque client devrait payer une taxe de 1,5 % pour chaque transfert ou paiement mobile. Les paiements marchands seront soumis à une taxe de 0,5% d’après l’annonce faite par le Premier ministre au cours du lancement du Plan de Redressement économique et social. Même si le texte doit être validé par les députés, des voix se font entendre pour contester cette décision.
C’est un sentiment de frustration chez les clients face à cette décision qui installe une certaine incompréhension. C’est le cas pour Pape Mamadou Diouf qui lance l’alerte.
L’expert en marketing digital est d’avis que cette décision a été prise un peu à la va vite de la part des autorités. Il donne à titre d’exemple certains pays tels que la Tanzanie, l’Ouganda et le Ghana qui se sont retracté face au ralentissement d’adaptation et à des conséquences lourdes .
Face au pragmatisme du mobile money, 90% des sénégalais de plus de 15 ans sont devenus adeptes du portefeuille électronique alors que le taux de bancarisation estimé faible tourne autour des 26%.
Pour M. Diouf, les risques majeurs seraient une fragilisation de l’écosystème fintech ou l’affaissement de la traçabilité alors que le Sénégal tend vers une souveraineté numérique avec son New Deal Technologique.
L’expert prévient également sur le risque de voir certaines d’entreprises du secteur mettre la clé sous le paillasson sans compter l’impact sur la perte d’emploi. Mais aussi celle inestimable des recettes fiscales.
Le plaidoyer contre ces impôts devient urgent selon Pape Mamadou Diouf.
Le projet de loi visant à taxer les services digitaux doit être adopté en Conseil des ministres et passer à l’Assemblée nationale dans les jours à venir.