Accra a annoncé, mercredi 10 septembre, avoir accepté, à la demande des États-Unis, d’accueillir sur son sol des ressortissants d’Afrique de l’Ouest expulsés du territoire américain, a indiqué le président ghanéen John Dramani Mahama.
« Nous avons été sollicités par les États-Unis pour accueillir les ressortissants de pays tiers expulsés des États-Unis. Et nous avons convenu avec eux que les ressortissants d’Afrique de l’Ouest étaient acceptables », a déclaré le chef de l’État devant la presse.
Selon lui, quatorze personnes ont déjà été transférées au Ghana dans le cadre de cette politique, dont plusieurs Nigérians, repartis ensuite vers leur pays d’origine en vertu de l’accord régional de libre circulation.
Cette décision intervient dans un contexte de relations « tendues » entre Accra et Washington, marqué par la hausse des droits de douane américains sur les produits ghanéens et par la limitation des visas. M. Mahama a souligné que son pays devait diversifier ses échanges et renforcer ses exportations vers la Chine.
De son côté, le Nigeria a refusé tout accord similaire. En juin dernier, Abuja avait rejeté une demande américaine d’accueillir des ressortissants vénézuéliens expulsés, dénonçant, par la voix de son ministre des affaires étrangères Yusuf Tuggar, « une pression considérable sur les pays africains ».