Comme plusieurs autres hauts responsables du pays, Elhadj Ibrahim Bah, secrétaire adjoint aux Affaires religieuses, mène actuellement campagne pour un « oui » massif à la nouvelle Constitution. Un choix qui lui a valu une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Mais ses proches y voient une “simple agitation infondée”.
Il n’y a pas une seule personnalité haut placée qui ne soit impliquée dans la campagne en cours. Aller à la rencontre de la population pour la convaincre de voter « oui » le 21 septembre 2025 semble être devenu une condition pour rester garder son poste. Même les chefs religieux participent à cette campagne.
Le secrétaire adjoint aux Affaires religieuses est apparu mardi à Dalaba, vêtu d’un t-shirt arborant le slogan « oui » à la nouvelle Constitution, micro à la main, présentant le texte qui sera voté dans moins de deux semaines comme le meilleur que la Guinée ait jamais connu.
Sur les réseaux sociaux, Elhadj Ibrahim Bah est critiqué de toutes parts. Certains le qualifient de « vendu », d’autres le jugent indigne de son statut de chef religieux. Des qualificatifs auxquels son entourage a réagi.
« Qu’on nous montre un seul verset du Coran, où il est mentionné qu’il est interdit à un chef religieux de prendre position sur une question d’intérêt général », martèle un membre de l’équipe de campagne d’Elhadj Ibrahim Bah.
Le secrétaire adjoint aux Affaires religieuses n’est pas le seul chef religieux à s’être exprimé en faveur de la nouvelle constitution.
Nombreux sont ceux qui l’ont fait. Du gouvernement à l’administration publique en passant par les services déconcentrés de l’État, tous œuvrent pour une victoire écrasante du « oui » le 21 septembre.
Oury Maci BAH