«…sauter d’un parti politique à un autre », Dr Gildas AÏZANNON interprète la pratique

«…sauter d’un parti politique à un autre », Dr Gildas AÏZANNON interprète la pratique

Démissions par ci, adhésions à un autre parti par-là, la scène vit au rythme des cadences de certains acteurs décidés à se repositionner dans le gotha politique béninois avant les élections générales de 2026. De la mouvance à l’opposition politique et vice versa, plusieurs acteurs mettent en œuvre leur agenda, surprenant parfois leurs militants.

Il est clair que les changements d’affiliation peuvent bien affaiblir des partis et créer une instabilité à l’interne. Cela pose sans aucun doute, la question de la fidélité des élus à leur programme politique initial et à leurs mandants. Or, la réforme du système partisan devrait en partie, atténuer la transhumance politique pour donner plus de crédibilité aux forces en présence. Comment interpréter alors une telle attitude à l’approche des échéances électorales ? A cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11H45 GMT) de ce lundi 18 août 2025, l’analyste politique Dr Sènamèdé Shégoun Gildas AÏZANNON. Au travers de son intervention, celui-ci a recadré le débat à ce sujet. « Ce n’est pas un phénomène nouveau », dit-il.

Etant donné qu’une fin de mandat arrive progressivement, les acteurs font leurs calculs politiciens, histoire de s’assurer un meilleur lendemain. Selon lui, « ce n’est pas un fait inédit. Ce n’est pas propre au Bénin. On peut le remarquer un peu partout que la scène politique est appelée parfois à se recomposer. » Sur la transhumance ou le nomadisme politique, « le législateur béninois n’est pas allé au bout de ses intentions quant-à la nécessité de réguler la pratique et d’apporter une correction efficace à cette pratique puis que le législateur laisse quand même des ouvertures, qui font qu’aujourd’hui, les élus et même les personnalités politiques de premier plan, n’ont pas peurs de sauter d’un parti politique à un autre… »

« On peut dire que c’est au niveau de l’encadrement juridique de cette affaire à travers la réforme du système partisan que le législateur béninois a manqué de courage pour verrouiller la question de la transhumance politique. » Il précise qu’il faut traiter cela au cas par cas. Ce qui doit primer, « c’est la loyauté à sa formation politique ». Sans la construction de cette loyauté, les formations politiques ne pourront pas être fortes.

Sidoine AHONONGA

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