La République du Bénin est une démocratie constitutionnelle fondée sur le respect des droits de l’Homme et des libertés publiques. En cela, plusieurs mécanismes existent et promeuvent ses droits et libertés dont notamment la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH).
Au Bénin, la situation des droits humains s’est améliorée au cours ces dernières années. Toutefois, il reste encore des défis à relever dans ce sens. La Commission des Droits de l’Homme semble jouer un rôle actif pour mieux protéger et promouvoir ses droits. Compte tenu de sa véritable autonomie par rapport au gouvernement, de la stabilité de son bureau exécutif et de sa présence sur le terrain aux côtés des populations, la CBDH privilégie une proximité accrue en vue de réussir sa mission. Au travers du programme hebdomadaire ‘’Sans Détour’’ du média béninois Radio Sêdohoun ce 16 août 2025, le juriste, Officier des Droits de l’Homme (ODH) à la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) et responsable de la section régionale Atlantique de la CBDH, Jean-Claude DOSSA a apporté des clarifications.
‘’Situation des Droits Humains et types de services de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) et de ses bureaux régionaux aux populations : Que retenir ?’’, voilà la thématique abordée. Jean-Claude DOSSA a expliqué que la création et l’installation des sessions régionales de la commission béninoise des droits de l’homme se justifient. Lesdits officiers des droits de l’homme ont été créés et installés dans le but de rapprocher la Commission Béninoise des Droits de l’Homme de la population béninoise. Il en existe six basés dans les départements de l’Atacora, du Borgou, du Zou, de l’Atlantique, du Mono et de l’Ouémé.
Principale institution en charge de promouvoir les Droits de l’Homme, la CBDH travaille également avec des ONG. Un cadre de concertation existe à cet effet au niveau de ladite commission. Ses prérogatives aussi larges qu’elles soient, lui permettent d’être active sur le terrain. Jean-Claude DOSSA fait savoir que la CBDH est « une institution de l’Etat, pas une ONG. » Au niveau des bureaux régionaux, « nous recevons des citoyens qui estiment que leurs droits sont lésés. Donc, tous les citoyens qui estiment que leurs droits sont brimés, nous contactent pour poser leurs préoccupations. Chaque bureau offre l’écoute attentive aux citoyens. En plus de l’écoute, nous avons l’assistance que nous portons. Nous engageons la procédure après écoute pour mettre en lumière la situation. C’est une assistance gratuite… »
Les cas de violences faites aux femmes sont cités par cet acteur des droits humains. Il responsabilise les élus locaux et communaux. Selon lui, ceux-ci doivent prêter main forte à l’accomplissement de la mission de la CBDH. Ceci passe notamment par la dénonciation des situations d’atteinte aux Droits de l’Homme. Il a par ailleurs invité les populations à se rendre au besoin au niveau des sessions régionales pour porter leurs préoccupations liées aux droits humains. Le juriste, officier des Droits de l’Homme (ODH) à la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) et responsable de la section régionale Atlantique de la CBDH a rassuré du traitement impartial des dossiers enrôlés.
Promouvoir à tout prix, les droits humains.
La CBDH est dotée de pouvoirs étendus pour assurer la protection des droits de l’homme et promouvoir l’Etat de droit au Bénin. Elle peut servir de médiateur entre le citoyen et les pouvoirs publics, recevoir dans ce cadre les requêtes individuelles ou collectives des citoyens. Les victimes de violations des droits de l’homme causées par l’action ou l’inertie des autorités ainsi que les ONG peuvent également saisir la CBDH. Elle dispose aussi d’un accès aux rapports, registres, documents officiels et endroits qu’elle juge utiles.
La CBDH joue depuis sa partition. « Lorsqu’une commission existe, elle devient le garant de la protection de ses droits. Dans nos sociétés, il manque une certaine éducation aux droits humains. Donc, la commission est là pour que les citoyens puissent connaitre leurs droits, sachent poser les pieds, faire en sorte de ne pas entraver la jouissance des autres et eux-mêmes pouvoir revendiquer la jouissance de leurs droits… », rappelle l’officier.
Version réformée de la CBDH, une avancée !
La Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) a connu une réforme profonde. Ladite réforme de 2023, entre dans le cadre de l’accréditation de la CBDH au statut A, où il est fait au Bénin, certaines recommandations relatives aux représentants politiques dans l’institution. Celui-ci aborde le visage nouveau de l’institution après réforme. Il indique qu’elle est composée de sept personnalités à savoir un enseignant de droit, de sociologie ou de psychologie à l’Université, un magistrat ayant des connaissances avérées en droits humains, un avocat pénaliste, un médecin expérimenté en droits humains, un expert ayant de solides connaissances en matière pénitentiaire et autres questions de privation de liberté, un expert expérimenté dans la promotion des droits des personnes handicapées, vulnérables, des femmes, des enfants et un expert expérimenté dans la promotion et la protection des droits humains en général.
A en croire l’officier, ces changements constituent des innovations évidentes qui feront avancer les acteurs membres de l’institution dans leur mission. Tout ceci pour marquer l’efficacité au travers des actions visant le recul des violations des Droits de l’Homme au Bénin.
Sidoine AHONONGA