C’est un nouveau coup dur pour les principaux partis de l’opposition guinéenne. L’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) de Cellou Dalein Diallo, le RPG (Rassemblement du peuple de Guinée) de l’ancien président Alpha Condé et l’UFR (Union des forces républicaines) de Sidya Touré ne sont plus les bienvenus aux activités organisées par le ministère de l’Administration du territoire et du nouvel organe électoral sur la vie politique nationale.
Cette précision a été apportée ce mercredi par la directrice de la nouvelle instance chargée de l’organisation des élections en Guinée. C’était lors d’une rencontre avec les partis politiques, qui a eu lieu à Conakry, la capitale.
Selon Djenab Touré, seuls les partis déclarés conformes à la loi suite à leur évaluation par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation sont désormais permis aux échanges sur les questions liées au retour à l’ordre constitutionnel.
« Il y a trois ans que nous avons entamé un processus d’évaluation des partis politiques. Au départ, 46 partis étaient dans les normes. Ce chiffre est passé progressivement à 77, puis à 99 et aujourd’hui nous en sommes à 126 partis régularisés », a-t-elle expliqué.
Elle a ajouté que les activités officielles sur la vie politique nationale resteront fermées à l’UFDG, au RPG et à l’UFR tant qu’ils ne se mettront pas en règle.
Deux des partis (RPG et l’UFR) concernés sont actuellement suspendus pour n’avoir pas encore tenu leurs congrès. L’UFDG n’a pas non plus renouvelé le mandat de son bureau national. Mais quant à elle, c’est le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation qui l’empêche de le faire.
Un ancien cadre de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement de la transition, conteste son exclusion. Il a porté plainte contre le parti et a obtenu gain de cause. La justice a ordonné sa réintégration, mais l’UFDG s’y oppose.
Le parti avait déjà fixé la date de son congrès lorsque le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation lui a notifié de surseoir à sa tenue, invoquant le refus de réintégration de Gaoual.
L’UFDG a déposé une plainte contre le ministère auprès de la Cour suprême. Mais celle-ci n’a pas encore rendu sa décision.