Demain vendredi 01 août au Grand théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose, le premier ministre Ousmane Sonko va lancer un plan de redressement économique et social du pays. Adopté ce mercredi 30 juillet en Conseil des ministres, il vise à rationaliser les dépenses publiques face à un fort déficit budgétaire auquel le Sénégal est confronté.
Comme annoncé le 1er juillet dernier par le premier ministre au cours d’un live, ce plan devra être une rescousse à la situation économique et sociale du pays héritée de l’ancien régime sous Macky Sall. Un tel redressement reposerait sur la rationalisation des finances publiques, la mobilisation optimale des ressources internes mais aussi une meilleure exécution des politiques publiques.
En effet depuis leur arrivée au pouvoir, les autorités n’ont cessé de peindre une situation délétère du pays confronté depuis plusieurs mois à des difficultés économiques majeures. Celles-ci sont liées à un déficit budgétaire de 12,3% et un encours de la dette qui représente 99,67% selon un rapport de la Cour des comptes publié en février.
Dans ce programme, il sera question aussi de la réduction du train de vie de l’Etat, de la suppression et /ou de la fusion de directions ou agences budgétivores. Aussi probablement une économie d’échelles sur la commande publique et une intégration progressive du secteur informel dans le champ de l’imposition.
Intitulé « plan de redressement économique et social », ce plan refait une seconde réapparition près de trente (30) ans après. Sous le président Abdou Diouf, le Sénégal avait aussi lancé le Plan d’urgence de redressement de la situation des finances publiques appelé plan Sakho-Loum (1993-1995). Du nom des anciens ministres du budget Mamadou Lamine Loum et Pape Ousmane Sonko qui gérait le ministère de l’économie, des finances et du plan. Il était constitué de mesures d’austérité telles que la réduction des salaires des fonctionnaires, le prélèvement d’une journée de salaire par mois dans le privé. Ce plan intervenait alors que le pays sortait récemment du Programme d’ajustement structurel (1985-1991) et entrait dans une situation économique compliquée avec la survenue de la dévaluation du franc cfa en 1994.
Le Jubbanti Kom de Sonko-Faye sonne comme une énième lancée pour le tandem dans la réalisation des promesses faites aux sénégalais qui sont toujours dans l’attente de solutions.