Un ressortissant indien a été tué, un autre enlevé et un troisième est « porté disparu » lors d’une attaque « terroriste » dans le sud-ouest du Niger mardi, près du Nigeria, a annoncé l’ambassade de l’Inde à Niamey.
Le Niger, dirigé par un régime militaire issu d’un coup d’Etat, est confronté à des violences jihadistes depuis une dizaine d’années, perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
« Lors d’une attaque terroriste odieuse le 15 juillet dans la région de Dosso au Niger, un ressortissant indien a été tué, un autre enlevé et un troisième est toujours porté disparu », a affirmé jeudi l’ambassade indienne dans un communiqué consulté par l’AFP.
Selon des sources locales, des assaillants armés non identifiés ont mené une embuscade contre une unité de l’armée nigérienne qui assurait la sécurité sur le chantier d’une ligne électrique, dans l’ouest de la région de Dosso, située à une centaine de kilomètres de Niamey.
« L’ambassade de l’Inde à Niamey est en contact étroit avec l’employeur, les familles des personnes touchées » et le gouvernement nigérien pour « faciliter le rapatriement rapide » du corps et « assurer la sécurité et la libération rapide du ressortissant indien kidnappé », souligne le communiqué.
L’ambassade indienne invite également tous les ressortissants indiens au Niger « à faire preuve de la plus grande prudence et à rester vigilants ».
Selon les sources locales et des publications sur les réseaux sociaux, « au moins » un soldat nigérien a été tué. Les autorités nigériennes n’ont pas communiqué sur cette nouvelle attaque.
La région de Dosso partage une double frontière avec le Nigeria et le Bénin, où des attaques visent régulièrement des civils, l’armée et l’oléoduc géant qui achemine du pétrole brut du Niger au Bénin. Les autorités attribuent ces attaques à des « terroristes » ou des « bandits ».
Dosso est voisine de la région de Tillabéri, zone dite des « trois frontières » (entre Niger, Mali Burkina Faso), devenue un repaire des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique et Al-Qaïda.
D’après des sources officielles indiennes, cinq techniciens indiens avaient été kidnappés le 25 avril lors d’une « embuscade » tendue par des « terroristes » à environ 10 kilomètres au nord de Sakoira, localité proche de Tillabéri.
Douze soldats nigériens avaient aussi été tués dans cette embuscade tendue par des « terroristes dissimulés par des campements (de) civils », avait annoncé l’armée.
Début juillet, trois ressortissants indiens travaillant au Mali ont été enlevés dans une cimenterie de l’ouest du pays.