Trump s’était qualifié lui-même comme un Président qui ne fait pas la guerre, qui n’aime pas la guerre et qui souhaite toujours œuvrer pour la paix, le dialogue, la négociation. Il avait été un espoir en accédant, pour une dernière fois, au pouvoir. Il avait confessé que l’Ukraine et la Russie allaient entrer en paix. Que Gaza retrouverait le sommeil. Depuis, tout a changé.
C’est la mort et ses forces d’oppression et d’humiliation qui sont à table Au contraire de Biden, le Premier ministre Israélien a réussi très vite à mettre le locataire de la Maison Blanche -qui n’est plus blanche- dans sa poche. Il a bien étudié son homme, il a trouvé la faille du malade guerrier. Il a frappé ! Trump et Netanyahu enfument désormais le monde. Ils sont le duo d’une verticalité animale absolue et dictatoriale. Seuls, à deux ! Deux féroces rocs atteints de démesure nourrie et confortés par la force et la puissance de leur armement et de leurs capacités d’interventions militaires imparables et destructrices.
Mais avec la force, on peut croire détruire tout. Sauf les cœurs et l’âme. Là sera leur fosse commune, aujourd’hui ou demain, si l’agression et l’impunité demeurent. L’instabilité pathologique du Chef de la Maison Blanche, son moi-moi, sa cruelle insuffisance intellectuelle, sa soif aigue de domination, sa vision pathétique de soumission de tous, en font un homme souffrant et dangereux dans le fauteuil présidentiel d’un pays nucléaire et surarmé. Puisse-t-il, très vite, se rappeler et comprendre dans quel pays sa famille a été accueilli comme migrant et comment Le Seigneur a pu le conduire là où il est arrivé aujourd’hui. Si c’est un croyant, il comprendrait très vite et très vite il n’œuvrerait que pour la paix, la fraternité, la solidarité. Nous appelons Donald Trump à apprendre de cette grande Amérique, nation arc-en-ciel, dont il est le capitaine et l’hôte de passage, cette noblesse qui a fait de l’Amérique ce qu’elle est dans l’accueil, le respect des droits humains et des peuples, le vivre ensemble.
Si Trump tend la main à l’Iran avec respect et humilité, il restera dans l’histoire en amenant l’Iran dans le lit d’Israël, pour une paix des braves. Rien ne pourrait résister à la sollicitation respectueuse du Président des USA ! Tout est dans le respect et non l’humiliation et la force. Trump peut gagner. Les États-Unis d’Amérique sont un beau pays arc-en-ciel ! N’en faites-pas une tache d’encre rouge et haineuse, Monsieur le Président Trump ! Notre terre va très mal. Trump est arrivé comme une nuit noire sur le monde : oppression, chantage, injure, exploitation, humiliation, intimidation, pression, acharnement. Des hommes et des femmes sont empêchés d’accéder à la dignité alors que migrant venu d’ailleurs, l’Amérique a donné à Trump ses chances jusqu’à devenir Président ! Voilà qu’il réduit la vie de millions d’êtres à une survie. Cet homme s’est dédit, portant jusqu’ici l’injustice sociale jusqu’à l’extrême ! L’Amérique est trop grande pour mériter ce visage et ce théâtre qu’elle donne au monde !
Il s’apprête à aller en guerre pour scalper l’Iran, desceller les mollahs et en couple d’enfer avec Israël, décider de l’avenir d’un État libre de s’armer pour se protéger, comme Israël a été armé pour se protéger. L’Inde et le Pakistan qui se font face, ont chacun la bombe atomique. Ils se combattent souvent mais ils se respectent toujours. Par contre, pour qu’Israël vive, il faut que l’Iran soit décapitée, un peuple sacrifié, humilié, enterré ! Une paix juste, négociée, digne et équitable, pourrait plutôt être la meilleure et la plus éthique des solutions politiques. Elle ressemblerait à ce Donald Trump que nous avions apprécié dès le début de son mandat, parce qu’il refusait la guerre et prônait la paix sous son règne ! L’Europe est dans l’incantation, tourne en rond, vaine et en pleine duplicité. On entend qu’Emmanuel Macron, mi-figue, mi-raisin, champion de « l’écartèlement », à chacun un baiser : pour une Palestine libre et indépendante ; pour une République d’Iran sans arme nucléaire, mais décidant seule de son mode de gouvernance ; pour un État d’Israël qui a le droit de se défendre, en agressant et en tuant sous tous les prétextes. L’Afrique reste pareille à elle-même, balbutiante, inexistante, honteuse. Elle ferme sa gueule. Elle ne prend aucun risque. Ce n’est pas sa guerre. Elle n’arrive pas à éteindre ses propres guerres et ses propres coups d’États militaires. Ceux directs comme ceux, plus vicieux encore et proprement cachés derrière des troisièmes et quatrièmes mandats bénis par des Cours Constitutionnels corrompus. Un 3ème ou 4ème mandat, est pire qu’un coup d’État militaire ! Il faut plus de constitutionnalité et non moins de constitutionnalité !
L’avenir de notre planète n’est nulle part ailleurs que dans la paix. L’Iran a besoin de paix. Israël a besoin de paix. La Russie a besoin de paix. l’Ukraine a besoin de paix. L’Amérique a besoin de paix. Le monde a besoin de paix. L’homme s’épanouit dans la paix et l’amour. La problématique sécuritaire n’est pas que militaire. C’est un leurre ! Elle est aussi et surtout un cancer du rejet des autres. Les pays du Sahel en paient le prix avec des groupes terroristes et djihadistes Peuls et Touaregs, qui ne sont rien d’autre que des communautés marginalisées. Nous avons besoin d’un projet mondial commun de respect et d’équité. Les terroristes et les djihadistes, les voyous, les délinquants, les drogués des banlieues rejetées, délaissées, ne sont compris que comme l’expression d’un mépris social, d’un crachat et d’une insoutenable humiliation sociale face à des classes riches, bien à l’abri et face à la force répressive des pouvoirs publics.
Le choix d’Israël est un choix d’insécurité insensée et de mort. Il est temps qu’il corrige ses erreurs et ses fautes. Son histoire le lui enseigne et le lui recommande. Son rêve devrait être un rêve d’unité qui correspond aux aspirations culturelles de ce grand peuple sémitique auquel il appartient depuis le premier matin du monde ! Jamais la Palestine ne mourra. C’est une graine et elle repousse toujours. Jamais l’Iran, issu de l’empire perse, ne s’accroupira. Ce sera une guerre de cent ans sous le signe du sang ! Le monde est devenu partout impitoyable. Nous devons vite le repenser. Que nous arrive-t-il ? Partout des fous se réveillent dans les palais ! Si nous ne pouvons pas arriver ensemble à la paix, si les peuples se trompent ou se font tromper pour élire des malades, tant pis alors : allons directement à la guerre nucléaire ! Ceux qui survivront, auront 100 ans pour ne plus jamais assister à une guerre, ni voir des fous les gouverner. Ils auront disparu avec leur terreur et leurs armes.
Ceux qui détiennent la force doivent l’utiliser pour la paix et non pour la guerre. La force n’est jamais dissuasive. Elle ne fait que nourrir l’oppressé et reculer l’échéance de la vengeance. Il faut vite sauver Israël ! Il faut le libérer de la peur, de la haine, de cette paranoïa fort bien entretenue politiquement pour qu’à dessein, avec ruse et vice, il avance et élargit ses frontières, colonise, soumet, tue. Paradoxalement, c’est Israël l’oppresseur qui est lui-même dans une prison au sein de ses propres frontières. Il faut qu’il se souvienne que c’est un peuple de mémoire indélébile et que sa mission comme son avenir sont dans la recherche de la paix et non dans l’élevage de dirigeants débiles devenus des fascistes et des illuminés ! Ils ont fait d’Israël un cadavre errant, un pays de tranchées et d’abris sécuritaires, une tragédie ! Une guerre nationale par le sang a un terme. La virilité de l’action politique n’est pas un théâtre de bataille éternelle ! La vraie guerre, le vrai combat, c’est le peuple d’Israël contre ses dirigeants politiques inscrits de manière terrifiante dans une belliqueuse épopée de mort et de ruine. Même s’il ne restait plus un seul juif, Israël restera ! Il est le primat d’une émouvante et souffrante histoire humaine, bien loin d’un quelconque romantisme !
« L’histoire a sa vérité. » Ceux qui veulent se bâtir une légende, c’est autre chose ! Il y a « l’homme momentané et l’homme éternel » : Benjamin Netanyahou incarne le premier et Menahem Begin le second, pour avoir œuvré a la signature du traité de paix israélo-égyptien le 26 mars 1979 à la suite des accords de Camp David. Il a invité le Président Sadate à Jérusalem où il s’est adressé à la Knesset. Donal Trump doit se souvenir de cette inoubliable page d’histoire sous Jimmy Carter ! Il doit recevoir à la Maison Blanche les deux représentants du pouvoir Iranien et Israélien et les garder en Amérique, jusqu’à ce qu’une paix des braves soit scellée. La Palestine suivra. Ce n’est pas un rêve. Rêver n’est rien d’autre que vouloir autre chose que le présent !
Nous l’invitons à faire mieux et il le peut s’il le veut pour réconcilier Israël, la Palestine, l’Iran ! C’est cette folie qu’il doit incarner et gagner et non celle d’un Président agité, pathétique, incertain, piteux comédien, qui, mis aujourd’hui aux enchères, ne couterait pas un franc guinéen ! L’Amérique est plus grande que son guide ! Ce dernier doit éviter cette laideur infamante et roturière ! L’Iran est une République islamique comme le sont la Mauritanie, le Pakistan. L’Islam est sa religion d’État. C’est son libre choix ! Vouloir, par la force et son propre désir, aller la reconvertir, anéantir son régime, n’est pas digne d’États civilisés, mais barbares ! Quand la barbarie pointée du doigt rencontre la barbarie d’une conquête punitive, cela s’appelle d’un mot : le délire ! L’Amérique ne doit pas avoir cette vocation, sinon elle est dévaluée comme démocratie et comme peuple de civilisés ! Il faut savoir se dépasser. « Dépassement n’est pas supériorité, mais différence dans la qualité. »
Israël et son bouledogue ivre de pouvoir plus que de raison, ont comme parrain l’Amérique. C’est elle qui arme, renseigne, finance, décide. Il est temps d’arrêter de brûler le Moyen-Orient mais plutôt de le réunifier ! Quelque chose en Trump m’émeut : cette démonstration monstrueuse de force et cette vanité conquérante qu’il croit imposer au monde, ne sont que le reflet d’un homme solitaire qui sait combien sa fragilité et son ignorance sont connus et visibles, combien sa vie a été comme un verre brisé, son ascension une douleur, quoique riche d’abord et Président des États-Unis, ensuite. Prions pour lui ! Il faut prier pour Trump ! En regardant cet homme et pas le Président, on sait qu’il est hors du vivant : c’est un naufragé de la vie. En regardant, comme sur une scène de théâtre, l’homme d’État signer et resigner sous les caméras des masses et des masses de décrets, on se dit qu’il y a quelque chose d’anormal, de touchant, de pathétique ! Trump n’est pas le mal mais si c’est le mal et le spectaculaire qui peuvent le rendre visible et phosphorescent, il s’y engage ! C’est ainsi et c’est tragique !
C’est bien dans la nuit que l’on marche vers l’aube ! Puisse Trump et la grande Amérique choisir les étoiles de la paix, du respect et du vivre ensemble ! Le Sang est enivrant mais il se venge toujours !V Comme l’alcool !
Amadou Lamine Sall
Poète, Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
Juin 2025