Réélu à la tête de l’UFR (Union des forces républicaines), parti qu’il dirige depuis 25 ans, Sidya Touré risque un sérieux coup constitutionnel. Sans la tenue de l’élection présidentielle cette année, il pourrait ne plus être candidat.
L’opposant a 80 ans et c’est l’âge limite fixé par la nouvelle Constitution pour se présenter à l’élection présidentielle. De tous les scrutins devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel, seul le référendum est actuellement défini. Il aura lieu le 21 septembre 2025. Pour les autres, notamment la présidentielle et les législatives, aucune date n’a encore été déterminée.
Le Premier ministre a annoncé leur tenue en décembre prochain. Il l’a fait depuis Abidjan, où il a récemment séjourné pour un forum. Mais il a été indirectement contredit quelques jours plus tard par le porte-parole de la présidence.
Lors d’une conférence de presse à Conakry, la capitale guinéenne, le général Amara Camara a déclaré n’être au courant d’un quelconque calendrier pour les élections présidentielle et législatives. Il a ajouté que le seul scrutin actuellement envisagé est un référendum constitutionnel.
Le parti de Sidya Touré a tenu son congrès vendredi. Sans surprise, il l’a réélu avec près de 94 % des voix. Mais il pourrait être contraint de choisir un autre candidat pour l’élection présidentielle en cas de nouveau report.
En 2026, Sidya Touré aura dépassé la limite d’âge fixée par la nouvelle Constitution pour se présenter à l’élection présidentielle.