La justice rejette les recours contre la dissolution des partis politiques au Mali

La justice malienne a rejeté les recours des partis politiques contre leur dissolution par la junte au pouvoir, a appris l’Agence France-Presse (AFP), vendredi 30 mai, auprès du collectif de ces formations dont les mandataires ont décidé de faire appel de cette décision.

Ils sont pas moins de 300 formations politiques qui avaient manifesté leur désapprobation le 03 mai dernier à Bamako après cette décision. La junte l’a justifiée par une nécessité de rationaliser les partis dans le pays, où environ 300 formations politiques ont été recensées à ce jour.

Série de restrictions des libertés

Ces tribunaux « ont rendu des ordonnances de rejet des recours introduits par plusieurs citoyens maliens », affirme un communiqué daté de jeudi et transmis vendredi à l’AFP. Le texte est signé par l’un des requérants, l’avocat Mountaga Tall, responsable du Congrès national d’initiative démocratique (CNID), un des partis dissous.

En raison de l’impossibilité légale des partis dissous à agir, des citoyens ont saisi la justice à leur place. « Malgré ces rejets de première instance, les requérants poursuivront leur combat en interjetant appel devant la cour d’appel de Bamako ». Ils ont « déjà saisi » la Cour suprême et « la bataille se poursuivra au Mali comme à l’international », affirme le communiqué.

Cette décision est la dernière d’une série de restrictions aux libertés prises par les militaires – au pouvoir depuis deux coups d’Etat en 2020 puis 2021 – pour consolider leur régime. Fin avril, une concertation nationale organisée par la junte avait préconisé la dissolution des partis et le durcissement des conditions pour en créer. Elle avait également proposé la proclamation sans élection cette année du général Assimi Goïta comme président pour un mandat de cinq ans renouvelable, alors que les militaires ont manqué en mars 2024 à leur engagement de céder la place à des civils élus.

Avec Afp

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