Dialogue national du 28 mai: le Sénégal veut redorer son système politique

Réconcilier les sénégalais avec leurs institutions, tel est l’objectif du dialogue national qui s’est ouvert ce mercredi 28 mai au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD).

Il sera question pour les participants de se concerter autour de trois grands axes tels que définis dans les termes de référence que sont la démocratie, les libertés et droits humains, le processus électoral,  les réformes institutionnelles et la gestion des élections.

Entre autres réflexions, il ‘s’agira de faire la réforme du système électoral avec le remplacement de la Commission électorale nationale autonome(Cena) par une commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Ce dialogue devra aussi conduire à une rationalisation des partis politiques notamment sur leur nombre et leur financement. Mais encore le calendrier électoral, le statut du chef de l’opposition et le renforcement de la place des médias dans le processus électoral et l’indépendance de la justice électorale.

La démarche s’est voulue inclusive car le dialogue réunit des représentants de partis politiques, la société civile, des organisations syndicales, des concessions religieuses mais aussi des experts et des citoyens.

À l’annonce de sa tenue, le président Bassirou Diomaye Faye avait réaffirmé la volonté d’une gouvernance participative et une redevabilité collective de l’architecture institutionnelle et électorale du pays. Pour répondre à cette inclusivité, une plateforme en ligne dénommée « Jubbanti » a été mis en place. Elle se veut un lieu d’expression et d’opinion du citoyen . Selon le président de la République, le citoyen ne doit plus être ce « spectateur du jeu institutionnel » mais plutôt » un acteur incontournable face aux décisions de sa refondation ».

S’il est une tradition inscrite depuis 2016, le dialogue national qui porte sur le système politique se tient cette fois dans un contexte particulier car se déroulant dans un moment de paix et de stabilité, loin de la survenue de crises pré-électorales.

Toutefois il se fera sans une partie de quelques figures de l’opposition. L’Alliance Pour la République (Apr) de l’ancien président Macky Sall, Aissata Tall Sall ou Thierno Alassane Sall ont décidé de ne pas y prendre part.

Et pour mener à bien ces discussions, Bassirou Diomaye Faye a choisi un facilitateur en la personne du Dr Cheikh Gueye. Acteur de la société civile, bien connu dans les initiatives et projets menés pour les politiques publiques, il aura la lourde tâche de manier d’une main de maître un système qui a souvent vacillé mais qui garde encore sa vitalité grâce à trois alternances démocratiques.

Get real time updates directly on you device, subscribe now.