À l’hôpital national Ignace-Deen, situé à Kaloum, le centre-ville de Conakry, un plat de riz coûte entre 25 000 et 35 000 francs guinéens, environ 4 à 5 dollars américains. Ces prix pour avoir à manger sont l’autre casse-tête auquel les patients de cet établissement de santé, l’un des plus grands du pays, sont fréquemment confrontés.
À côté de l’hôpital, se trouve un point de vente de riz. C’est une sorte de restaurant. La gérante est souvent submergée de clients. Il s’agit généralement d’assistants de patients hospitalisés. Les prix sont non négociables. Ils varient entre 25 000 et 35 000 francs guinéens.
Bien que chers, les plats sont très petits. Celui à 25 000 francs guinéens est sans viande et celui à 35 000 francs contient un peu de viande. Pourtant, le prix normal d’un plat de riz en Guinée est de 7 000 francs guinéens. Ce qui signifie un surplus de 18 000 à 28 000 francs guinéens sur les prix d’un plat de riz à l’hôpital national Ignace-Deen.
Comme dans la plupart des hôpitaux de Conakry, Ignace-Deen est souvent plus un cauchemar qu’un soulagement pour les malades. Outre le coût élevé de la nourriture, les frais d’hospitalisation sont exorbitants.
Généralement, chaque étape de soins est précédée d’une obligation de payer le prix. C’est ainsi que fonctionnent de nombreux médecins guinéens. Tant qu’ils n’ont pas l’argent demandé, l’état du patient ne les préoccupe pas. Une attitude bien connue, qui n’arrive pas à être éradiquée pour le moment.