Le nombre de cas de mpox recensés en Sierra Leone a atteint 1.140 pour neuf décès depuis le début de l’année dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé. Un précédent bilan des autorités sanitaires publié la semaine dernière faisait état de six morts et 763 cas recensés dans le pays.
La capitale Freetown compte le plus grand nombre de cas de mpox détectés (838), selon le nouveau bilan transmis à l’AFP jeudi soir.
Le nombre de cas de mpox a augmenté ces dernières semaines en Sierra Leone, qui a déclaré l’urgence sanitaire en janvier dès la détection des deux premiers cas pour lutter contre cette maladie virale potentiellement mortelle.
Le pays a lancé une campagne de vaccination contre la maladie – à destination des enfants à partir de 12 ans, des personnes à risques et de personnels de santé particulièrement exposés – début avril après avoir reçu 61.300 doses fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Nous intensifions la campagne de vaccination dans Freetown, dans les villes frontalières et les zones rurales notamment », a déclaré à l’AFP Desmond Maada Kangbai, en charge du programme de vaccination au sein du ministère de la Santé.
« Jusqu’ici, 2.500 personnes ont été vaccinées », a-t-il ajouté.
En réponse à l’augmentation des cas de mpox, le gouvernement a ouvert en février quatre centres de traitement dans la capitale pour améliorer la prise en charge des patients.
Le mpox, causé par un virus de la même famille que celui de la variole, se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, dites vésicules.
Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970, la maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains.
Elle a commencé en 2022 à s’étendre dans le reste du monde, notamment dans des pays développés où le virus n’avait jamais circulé.
L’OMS a déclenché son plus haut niveau d’alerte en 2024 pour cette épidémie.
La Sierra Leone a été l’un des pays les plus touchés par l’épidémie d’Ebola qui a sévi en Afrique de l’Ouest il y a dix ans. Le virus y a tué environ 4.000 personnes, dont près de 7% du personnel de santé, entre 2014 et 2016.