Le ProSel, c’est la réponse du gouvernement béninois pour moderniser la production et la commercialisation du sel local Xwladjè. Il vise en effet le renforcement des capacités des femmes productrices de sel et l’amélioration du sel produit, tout en garantissant une gestion durable des ressources naturelles.
Le ProSel est financé par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Ledit projet, qui doit conserver l’essence artisanale et traditionnelle de l’activité, est en cours depuis la cité Kpassè. À Ouidah, il y a un arrondissement très connu du nom de Djègbadji. Là, la principale activité de la population reste la production et la commercialisation du sel. Le ministre en charge de l’artisanat, Modeste Tihounté KEREKOU, apprécie l’avancement des travaux de l’infrastructure. Le taux de réalisation avoisine 98 pour cent. C’est une avancée notable, va indiquer le chef d’arrondissement de Djègbadji dans la ville historique de Ouidah.
Reçu par la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun, dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce mercredi 23 avril 2025, Awoulou FASSINOU a expliqué de fond en comble les véritables contours de ce projet ambitieux, le ProSel. À l’en croire, l’implication de la mairie de la ville cosmopolite est déterminante depuis la genèse de ce projet jusqu’à sa phase pilote. Les objectifs visés sont très intéressants et de trois ordres. Selon Awoulou FASSINOU, il s’agit de réduire la pénibilité de cette activité pour les femmes productrices, de booster la production du sel au Bénin et d’assurer la commercialisation du sel. À terme, cela vise l’autonomisation de la femme.
Ouidah n’est pas la seule ville concernée par ce projet. Le chef d’arrondissement cite les communes de Ouidah, de Sèmè-Kpodji, de Comè, de Kpomassè et de Grand-Popo. La phase pilote est exécutée à Ouidah. À cet effet, les capacités des femmes productrices sont renforcées pour leur permettre de produire plus en un laps de temps. Ça permet du coup de renforcer la résilience des communautés.
« Les travaux sont très avancés pour cette phase pilote. » La production sera prête toute l’année parce qu’il y a un système de conservation… « Il faut former les femmes à gérer le projet. » L’engagement des acteurs est très remarqué. « Nous suivons les choses de près. » Nous formons les femmes. Au cours de ses formations, elles reçoivent des notions très intéressantes », fait savoir le CA de Djègbadji.
Awoulou FASSINOU poursuit en ces termes : « De toutes les façons,les dispositions sont prises pour que le projet aboutisse. » La méthode traditionnelle de préparation du sel sera abandonnée. « Elle sera conservée… » Il annonce aussi la route du sel prévue dans un tel projet pour intéresser les touristes. Ce qui lui fait dire que le ProSel est une preuve tangible du hautement social prôné par le président de la République du Bénin, SEM Patrice TALON.
Sidoine AHONONGA