Le chef de l’État béninois, Patrice TALON,, a reçu en audience, ce 10.04.25 au palais de la Marina, une délégation du Cadre de concertation des confessions religieuses (CCCR). Plusieurs sujets étaient au cœur de la séance,, dont la promotion du dialogue interreligieux et le renforcement de la cohésion sociale.
Les questions liées à la loi du 1er juillet 1901 relative aux associations et aux fondations en République du Bénin, à la laïcité, aux conflits internes qui subsistent au niveau de certaines confessions religieuses, aux élections générales de 2026 ont été également abordées. Maisquels enseignements tirer au lendemain de cette audience ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11 H 4545 GMT) de ce mardi 15 avril 2025le secrétaire général et porte-parole du Cadre de concertation des confessions religieuses (CCCR), pasteur Michel ALLOKPO. Dans son argumentaire, il indique que plusieurseurs préoccupations ont été discutées avecutées avec le président de la République.
« Nous avons abordé avec le chef de l’Étatplusieurs points, plusieurs préoccupations du cadre de concertation des confessions religieuses. » » Le premier point a trait à la loi du 1er juillet 1901, la loi française sur les associations,, que nous avions penséecaduque parce que c’est sur cette base que la plupart des associations sont enregistrées au ministère de l’Intérieur. Maisnous avons eu vent qu’il y a un projet de loi-cadre qui est au ministère de la Justice. Nous lui avions rappelé cela,, mais il seit que la nouvelle loi a été validéee par le Conseil des ministres et est ent en voie d’être envoyée à l’Assemblée nationale.
Le chef de l’État a beaucoup apprécié notre démarche parce qu’il a précisé qu’une loi spéciale est en cours pour réglementer les églises. Il a dit qu’au mois de juin, on aura un genre de rencontre avec toutes les églises évangéliques pour échanger sur ce projet de loi et pour voir l’appréciation des différentes églises au Bénin sur la nouvelle loi qui sera spécialement votée pour les confessions religieuses… » Selon le secrétaire général et le porte-parole du Cadre de concertation des confessions religieuses au Bénin, pasteur Michel ALLOKPO, la loi de juillet 1901, « c’est fini, c’est caduc, complètement caduc… ».
« Nous avons également échangé avec le chef de l’État sur la question de la laïcité. » Nous avions tenu un colloque en 2008. Nous lui avions apporté les résolutions de ce colloque. Nous avons fait remarquer que notre constitution ne donne pas un contenu réel à la laïcité au Bénin. Dans d’autres pays, la laïcité est connue d’une façon ou d’une autre et nous avions souhaité que les députés à l’Assemblée se penchent sur la question. Nous avions demandé au chef de l’État de nous appuyer pour l’organisation des séminaires sur les contributions des confessions religieuses pour les élections de 2026. « Que le cadre de concertation des confessions religieuses concourt un peu au schéma de l’organisation des élections de 2026. » Pasteur Michel ALLOKPO précise que le pardon du chef de l’État a été sollicité en direction des fils et filles qui ont « brisé son cœur ».
« L’arme la plus importante pour nous en tant que confessions religieuses, c’est la vigilance et la prière. Nous avons remercié le chef de l’État pour ses nombreuses réformes, pour ses nombreuses réalisations dans le pays. Ça se voit. Nous avons vraiment pris acte de l’ouverture du chef de l’État par rapport à toutes nos doléances. »
Appréciant la forme et le fond de la séance, le secrétaire général et porte-parole du CCCR a reconnu les mérites du président béninois Patrice TALON. Selon lui, il a un sens d’ouverture exceptionnel. « Nous étions vraiment satisfaits de l’ouverture du chef de l’État, des réponses qu’il a apportées à toutes nos demandes… », a-t-il fait savoir.
Sidoine AHONONGA