Une réunion regroupe ce mardi 15 avril quatorze (14) ministres à Londres pour mobiliser la communauté internationale sur la catastrophe humanitaire qui sévit au Soudan. Cette région de l’Afrique est en proie à un conflit sans précédent depuis deux années.
Conflit qui oppose depuis le 15 avril 2023 le général Abdel Fattah Al-Bourhane, chef de l’armée et son ancien bras droit Mohamed Hamdan Daglo, chef des paramilitaires des FSR (Forces de Soutien Rapide).
L’objectif est de mettre fin à ce conflit dévastateur qui affecte plus de trente (30) millions de personnes. Cette guerre a plongé le pays dans une famine qui s’est répandue et qui est devenue alarmante selon l’Onu. Elle a fait depuis lors des dizaines de milliers de morts et plus de treize (13) millions de déplacés et de réfugiés.
Trouver une solution pour mettre fin aux souffrances de la population, tel est selon le ministre britannique des Affaires étrangères la raison de cette conférence coorganisée par l’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Union africaine, la France et l’Allemagne. Celle-ci verra la participation des ministres de 14 pays dont L’Arabie Saoudite, les États-Unis.
Toutefois, elle marquera l’absence du gouvernement soudanais qui l’a déploré et qui pourtant est souverain et membre des Nations unies depuis 1956. Pour rappel, l’armée a une main mise sur le nord et l’est du Soudan tandis que les FSR dominent une partie du Sud et la quasi-totalité de la région du Darfour.
Les exactions et atrocités exercées des deux camps ont selon l’Onu créé la pire crise humanitaire dans le monde qui détourne son regard face à cette situation a regretté Mme Catherine Russell.
D’après la cheffe de l’Unicef qui a déploré le nombre d’enfants tués ou mutilés, qui est passé de 150 cas en 2022 à 2776 en 2023 et 2024,
« Ces deux années de guerre et de déplacements ont brisé les vies de millions d’enfants à travers le Soudan » .
Le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy, a annoncé une nouvelle aide de 120 millions de livres sterling soit 140 millions d’euro. Celle-ci devrait faciliter la fourniture d’approvisionnements alimentaires vitaux pour les enfants et soutenir les victimes de violences sexuelles.
L’Allemagne et la France ont chacune de leur côté annoncé successivement des versements de 125 millions et de 50 millions d’euros en guise de soutien financier pour l’aide humanitaire.
Quant au secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, il s’est dit inquiet de l’arrivée continue des armes et des combattants au Soudan.