Journée mondiale de la santé : « Chaque action, même simple, compte », selon Dr Hashim HOUNKPATIN

Journée mondiale de la santé : « Chaque action, même simple, compte », selon Dr Hashim HOUNKPATIN

Le 7 avril de chaque année est célébrée la Journée mondiale de la santé. C’est en effet une initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui vise à sensibiliser la population aux enjeux sanitaires mondiaux.

Cette journée est l’occasion de rappeler que la santé est un droit fondamental et que chacun, à son échelle, peut contribuer à améliorer son bien-être et celui des autres. Accès aux soins, maladies chroniques, santé mentale, prévention des épidémies, etc. Ce sont des sujets cruciaux pour le bien-être collectif qui permettent d’orienter les politiques de santé publique et de mobiliser les ressources nécessaires pour répondre aux défis actuels. Pour l’édition 2025 de la Journée mondiale de la santé, l’OMS lance une campagne d’un an pour mettre fin aux décès évitables de femmes et d’enfants.

Quid de l’opportunité d’une telle journée dans le monde d’aujourd’hui ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce lundi 7 avril 2025, Dr Hashim HOUNKPATIN, médecin diplômé d’État, spécialiste en médecine préventive et chercheur au Centre de recherche en reproduction humaine et en démographie (CERRHUD). Dans ses explications, cet acteur de la santé a fait savoir que ladite journée est exclusivement consacrée à la promotion de la santé car elle marque l’anniversaire de la création de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le public est d’ailleurs sensibilisé aux problèmes de santé importants et aux actions à promouvoir dans le sens d’une amélioration croissante de la santé à l’échelle mondiale. Aussi, à travers la journée, le 7 avril offre une occasion de mobiliser l’action autour d’un thème de santé publique qui concerne tous les pays du monde. Cette année, par exemple, une campagne est initiée sur la santé maternelle et néonatale. Cela dit, il faut s’engager à informer, éduquer et mobiliser autour de ses grands enjeux. Dans le monde entier, plusieurs initiatives se prennent pour encourager chacun à jouer un rôle actif dans la prévention et l’amélioration du bien-être collectif.  Toutes les actions visant à éveiller les consciences comptent, à en croire Dr Hashim HOUNKPATIN.

Le médecin diplômé d’État, spécialiste en médecine préventive et chercheur au Centre de recherche en reproduction humaine et en démographie (CERRHUD), indique que toute la communauté internationale se concentre sur une pathologie, sur un défi de santé qui touche tout le monde à l’échelle de la planète. « La promotion de la santé est tout aussi importante, sinon plus importante, puisque, en faisant la promotion de la santé, nous nous assurons que les populations qui sont déjà en bonne santé restent en bonne santé, ne tombent pas malades, et que ceux qui sont déjà malades ne compliquent pas leurs maladies et éventuellement en guérissent rapidement.  » « La prévention vaut mieux que le traitement… »

À la journée mondiale de la santé, « les actions vont au-delà de la sensibilisation. » « Chaque action, même simple, compte », indique Dr Hashim HOUNKPATIN avant d’évoquer les défis sanitaires mondiaux. Au-delà de certaines contingences, « il y a des défis comme le changement climatique, l’augmentation des températures, les inondations ; des défis comme l’urbanisation qui ont des impacts sur la santé et qui amplifient les risques auxquels nous sommes exposés lorsqu’il s’agit de santé. »

« Les urgences dans le monde, à mon avis, sont de trois ordres. La première, c’est l’urgence autour des inégalités, parce que les inégalités sont un facteur de risques qui font que ces personnes entrent dans la maladie et d’autres, pas. Donc, lorsque vous avez, par exemple, un système où vous avez une assurance maladie, lorsque vous tombez malade, vous n’avez pas peur d’aller à l’hôpital, vous êtes dans un environnement où vous pouvez facilement prendre soin de vous lorsque la santé tombe et même prévenir aussi, parce que vous avez les moyens d’investir dans des espaces, dans un habitat, dans une alimentation plus saine. Le deuxième défi sera le changement climatique, parce que le changement climatique a des impacts sur toutes les dimensions de la santé et que c’est un multiplicateur d’effets. Et ça nous expose à des défis concernant la qualité de ce que nous mangeons, la qualité, mais aussi la quantité. Le troisième défi, à mon avis, c’est l’urbanisation. Nous sommes dans des contextes où, de plus en plus, les villes grandissent, s’accroissent, et qui dit ville qui grandit, dit pollution. Qui dit urbanisation, dit embouteillage. Donc, embouteillage dit immobilité. « Ça amplifie la sédentarité… »

Sidoine AHONONGA

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