Pourparlers de Luanda: le dialogue aura t-il lieu ?

Ceux qui s’attendent à voir le groupe armé de l’AFC-M23 et une délégation de la présidence congolaise réunie autour d’une table pour des pourparlers directs prévus aujourd’hui mardi 18 mars vont vite déchanter. Les rebelles du M23 ont annulé leur participation lundi soir après l’annonce de sanctions de l’Union Européenne à l’encontre de neuf personnes et d’une entité, à la fois de plusieurs dirigeants congolais et rwandais.

Ils sont rebelles et généraux de l’armée rwandaise dont quatre de nationalité congolaise et faisant tous partie du M23.
Alors que tout était prévu par la médiation angolaise avec une délégation de cinq personnes conduite par le secrétaire exécutif de l’AFC/M23: un vol affrété par Luanda, un séjour de quatre jours et un retour à Goma à la date du 21 mars. Mais tout a chamboulé avec la liste de sanctions de L’UE tombée comme un couperet dans la soirée.

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Réunis à Bruxelles pour discuter de la situation dans l’est de la Rdc, les vingt sept (27) ministres des Affaires Etrangères de l’ UE ont donné les motifs suivants : du côté congolais ce sont des violations graves des droits de l’homme et la poursuite du conflit, de l’insécurité, de l’instabilité dans l’est de la Rdc imputés à Bertrand Bisimwa. S’agissant du Rwanda, ils sont cinq dont le chef du recrutement du M23 ainsi que trois généraux des forces de défense rwandaises dont Ruki Karusisi, ex commandant des forces spéciales en Rdc démis de ses fonctions ce samedi. Une entreprise rwandaise accusée d’extraction illégale et de raffinage illégal d’or au Congo exporté ensuite vers Kigali a aussi fait l’objet de sanctions.

Mais au même moment, Kigali a annoncé la rupture radicale de ses relations diplomatiques avec la Belgique dans un communiqué officiel où son ministre des Affaires Etrangères accuse Bruxelles de  » tentatives prolongées de maintenir ses illusions néocoloniales ». Le Rwanda qui avait en février dernier annoncé la suspension des programmes d’aide au développement belges sur son sol, a exigé le départ de tous ses diplomates dans un délai de 48 h. Du côté de Bruxelles qui a regretté une décision « disproportionnée » de Kigali a à son tour déclaré personna non grata tous les diplomates rwandais.

S’agissant de la participation de Kinshasa aux pourparlers, une délégation est déja arrivée à Luanda selon une source proche du gouvernement congolais.

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