Aujourd’hui jeudi 13 mars se déroule un sommet extraordinaire de la communauté de développement d’Afrique Australe (SADC) en visioconférence. Le président Zimbabwéen Emmerson Mnangawa aux manettes de cette réunion a réaffirmé l’urgence d’une réponse régionale pour le retour à la paix et à la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Cette réunion intervient au lendemain de celle d’une autre tenue par la troika de l’organisation régionale le 06 mars dernier. C’est une structure de la SADC qui se penche sur les questions politiques, de défense et de sécurité.
En effet, lors de cette réunion, il a été émis toute une série de recommandations qui doivent faire l’objet de validations par les chefs d’Etat. Au menu de ces échanges figurent l’avenir de la force militaire présente au Congo, la SAMIDRC (mission de la communauté de développement de l’Afrique australe en République Démocratique du Congo). Il s’agit d’un contingent international de maintien de la paix déployé par la communauté de développement d’Afrique Australe en décembre 2023 à la suite de la résurgence du M23 et des groupes armés dans l’est du pays. Mise en place pour remplacer l’EAC, Kinshasa réclame son départ alors que les soldats de la SADC attendent d’être clarifiés sur leur situation depuis la prise de Goma par le groupe armé AFC/M23 en fin janvier.
Ils sont environ 200 soldats de la SADC armées étrangères confondues a avoir été sommés de quitter leurs bases par ce groupe armé le 24 février.
En parallèle, Emmerson Mnangagwa a souligné l’engagement de la SADC à soutenir la paix, la sécurité et la stabilité avec la nécessité d’une approche unifiée pour une crise en proie à une instabilité grandissante pour toute la région.
Encore que le sommet a lieu dans un contexte diplomatique toujours tendu car marqué par les accusations réciproques entre Kinshasa et Kigali. Le ministre rwandais des Affaires Etrangères a rejeté toute implication territoriale de son pays dans l’est du Congo pendant que la Belgique a réaffirmé son soutien à la Rdc en dénonçant l’agression dont le Congo dit être victime.
Par ailleurs, cette réunion extraordinaire se tient après l’annonce de l’Angola, médiateur désigné de l’Union Africaine dans ce conflit, de pourparlers directs le 18 mars prochain entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23.
« La partie angolaise prendra des contacts avec le M23, afin que les délégations de la Rdc et du M23 puissent mener des négociations directes qui se tiendront à Luanda dans les prochains jours, en vue de négocier une paix définitive ».
Une décision surprise qui survient après la visite ce mardi du président congolais chez son homologue angolais Joao Lourenço, Félix Tshisekedi qui jusque qu’ici refusait tout dialogue avec le M23. D’ailleurs la présidence congolaise a dit prendre acte.