Le carême est le temps liturgique qui précède la fête de Pâques, principale fête chrétienne. Il est en effet associé à une alternance de jours de jeûne complet et de jours d’abstinence.
Le carême se termine par une période de jeûne et de célébrations plus intenses, la semaine sainte. Il doit être, pour les fidèles, une période d’approfondissement, de prière et de détachement des biens matériels. Aussi, l’alimentation doit être plus frugale, avec en particulier une diminution des aliments d’origine animale. Démarré le mercredi des Cendres, il prendra fin le Jeudi saint. Quels sont les réels contours du carême chrétien ? Dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce mardi 11 mars 2025, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun a reçu le directeur à la communication de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB). À en croire le père Anicet GNANVI, le carême est pour tout chrétien. Par solidarité ou par amitié, on peut bel et bien observer le carême. Pour le chrétien, le carême est un cheminement de quarante jours qui prépare à la grande célébration du mystère pascal : passion, mort et résurrection du Christ.
Selon lui, « c’est un temps de grâces et de ressourcement spirituel. C’est un temps où le chrétien est appelé à la conversion et ce moment est marqué essentiellement par ce que j’appellerais les quatre P : la prière, le partage, la pénitence et le pardon. Quand on parle de jeûne, c’est jeûne de nourriture, de boissons, d’accord. Il y a également des privations. On peut décider librement d’observer d’autres formes de jeûne telles que : peu de bavardage, peu de critique, éviter les calomnies, la médisance, éviter les longues évasions sur les réseaux sociaux et offrir ce temps à Dieu à travers la prière et le service rendu au prochain. Et, quand on parle de carême, ce n’est pas seulement le jeûne. C’est un temps de conversion ; retour à Dieu, changez vos cœurs, changez de vie, croyez que Dieu vous aime… »
Dans son éclairage, le directeur à la communication de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) a insisté sur le pardon et la solidarité qui sont très capitaux durant cette période. La Conférence épiscopale du Bénin, à l’occasion de chaque carême, fait sortir une lettre pastorale à tous les chrétiens. La lettre pastorale de cette année est déjà disponible d’ailleurs et ça invite surtout non seulement à la conversion, mais aussi à l’espérance, puisque nous sommes dans l’année jubilaire et c’est l’année de l’espérance. Donc, nous sommes appelés à cultiver l’espérance et à communiquer l’espérance. »
Tout en lançant un vibrant appel à l’ensemble des fidèles chrétiens, le père Anicet GNANVI a convié les uns et les autres à faire cet effort en franchissant ce cap afin de bénéficier d’abondantes grâces à l’issue du carême. « Que chaque fidèle chrétien reste collé aux prescriptions divines… », a-t-il laissé entendre.
Sidoine AHONONGA