Le rassemblement de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) à l’initiative du leader de cette coalition politico-militaire, Corneille Nangaa à la place de l’indépendance à Bukavu ce jeudi 27 février a viré au drame.
Selon des témoins, des explosions ont été entendues juste après le départ de Corneille Nangaa peu après la fin du meeting. Des détonations dues à des engins lancés dans la foule ont fait plusieurs victimes et provoqué des blessés. S’il est difficile d’établir pour le moment un bilan, des sources font état d’au moins sept morts.
L’incident intervient alors que la ville est sous tension car sous occupation des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda qui ont pris le contrôle du Sud-Kivu depuis le 16 février dernier. Bukavu reste marquée par une recrudescence de l’insécurité alors que Kigali nie toute implication dans le conflit le décrivant de conflit exclusivement congolais.
Les incidents liés à l’insécurité se sont intensifiés ces derniers jours, avec des bandits armés semant la terreur en volant et tuant des civils la nuit. Certains quartiers ont vu la population recourir à la vindicte populaire, une pratique illégale, pour tenter de se défendre.
La nature des explosions était encore inconnue dans la matinée d’hier.
Le président congolais a condamné l’explosion, la qualifiant d’« acte terroriste odieux » perpétré par « une armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais », sans nommer directement l’AFC/M23 ni le Rwanda. Il a exprimé sa solidarité avec les victimes, présenté ses condoléances aux familles endeuillées et assuré sa compassion aux blessés.