« La décentralisation, c’est le vrai développement… », dit le PCA de l’ONG Bénin Action, Abel HOUANDEKON

« La décentralisation, c’est le vrai développement… », dit le PCA de l’ONG Bénin Action, Abel HOUANDEKON

Au Bénin, les acquis de la décentralisation au Bénin sont connus. Il y a, entre autres, l’existence et le fonctionnement régulier des organes communaux. La tenue régulière, par exemple, des sessions des conseils communaux et municipaux, des réunions de municipalité et de certaines commissions techniques est un bon indicateur du souci des maires d’assurer une gestion collégiale des affaires locales.

Il revient aux organes au niveau communal de mettre en place les cadres et outils de développement local et de démocratie à la base. La démocratie à la base constitue une réalité politique et institutionnelle fonctionnelle. Le cadre d’une démocratie de proximité existe désormais à travers les communes. Du côté de certains chefs d’arrondissement, il est noté une faille. Il s’agit de la non-tenue régulière des conseils d’arrondissement. Comment expliquer cet état de chose ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun a reçu dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce vendredi 28 février 2025, le président du conseil d’administration de l’ong Bénin Action, Abel HOUANDEKON. Celui-ci a apporté de long en large des clarifications utiles.

Dans un développement limpide et s’appuyant sur les textes en vigueur en République du Bénin, Abel HOUANDEKON a expliqué qu’il y a longtemps que la décentralisation bat son plein au Bénin « mais, on a l’impression que les gens n’ont pas encore cerné ce qu’on appelle la vraie décentralisation. « On continue tout comme si nous étions toujours à l’ère des sous-préfets… »

Abondant dans le même sens, il fait une mise au point : « La gouvernance locale est liée au fonctionnement du conseil communal, du conseil d’arrondissement et du conseil de village. Chaque problème est débattu, que ça soit au conseil de village, à amener au conseil d’arrondissement avant l’étape communale. »

« Normalement, les chefs d’arrondissement doivent organiser régulièrement les conseils d’arrondissement pour prendre régulièrement des décisions dans leurs arrondissements respectifs, recueillir les besoins spécifiques de la population et pouvoir amener au conseil communal pour le débat… » Ce qui lui fait dire d’ailleurs que « la décentralisation, c’est le vrai développement et l’État a laissé des prérogatives aux communes… ».

Cet acteur clé de la société civile béninoise note ainsi du surplace au niveau de certains élus, notamment des chefs d’arrondissement qui tiennent irrégulièrement leurs conseils. À l’en croire, il reste du chemin à faire malgré le fort engagement des préfets à accompagner la dynamique du président de la République, Patrice TALON. « À vrai dire, il nous reste encore beaucoup de chemins à faire », dit-il avec certitude.

Pourtant, souligne-t-il, le président béninois Patrice TALON, en initiant la réforme du secteur de la décentralisation, a amélioré de façon significative les conditions de vie des cadres et élus impliqués dans la chaine du processus. Le président du conseil d’administration de l’ONG Bénin Action invite alors les maires concernés à prendre leurs responsabilités pour le bonheur de leurs communautés respectives.

Abel HOUANDEKON reconnait toutefois la vision prospective du gouvernement actuel qui n’a pas péché en optant pour une réelle modernisation de l’administration communale au Bénin.

Pour finir, il retient que le succès sans faille du processus dépend de la détermination sans condition de tous les acteurs à la base.

Sidoine AHONONGA

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