C’est le président Umaru Cissoko Embalo qui a en fait l’annonce au sortir d’une rencontre avec le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko.
Un décret qui n’a pas encore fait l’objet de signature devra cependant fixer cette date comme indiqué par le président de la République.
Cette annonce intervient alors que la date de la fin de son mandat fait depuis quelques semaines l’objet de contestations de la part de l’opposition. Celle-ci estime qu’elle s’achève ce 27 février, date qui correspond à celle de son investiture tandis que la Cour Suprême a fixé la fin officielle le 04 septembre prochain, indiquant que Embalo pouvait rester au pouvoir jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur. Pour la plus haute juridiction du pays, elle marque la date qui avait validé l’élection contestée du président Embalo.
En effet, l’opposition en son chef de file Domingos Simoes Pereira, ancien premier ministre avait refusé de reconnaître la victoire de son adversaire jugée frauduleuse. Il avait alors déposé un recours devant la Cour suprême qui avait tranché en faveur de Embalo.
En décembre 2023, l’actuel président a dissous le parlement dominé par l’opposition. S’en est suivi trois jours après, des affrontements armés que Umaru Embalo avait considéré comme un coup d’Etat. Des législatives anticipées ont été fixés le 24 novembre 2024 à la suite avant d’être reportées plus tard pour raisons de difficultés financières et logistiques d’après le président.
C’est dans ce contexte de tiraillements qu’une mission de la Cedeao et de l’UNOWAS ( bureau des nations unies en Afrique de l’ouest et le Sahel) conduite par l’ancien ministre d’état nigerian Bagudu Hirse séjourne actuellement en Guinée-Bissau. Elle a pour objectif de trouver un consensus sur l’établissement d’un calendrier électoral entre le gouvernement et les acteurs politiques et la dégradation de la situation sécuritaire du pays.