C’est connu de tous. Aujourd’hui, on parle de plus en plus de police de proximité, de police territoriale ou de police territorialisée. En effet, un accent particulier est mis sur la coproduction de la sécurité. La menace de l’extrémisme violent appelle notamment à la fédération des énergies.
Au regard du contexte sécuritaire dans l’espace sous-régional, une volonté politique inébranlable a été engagée dans un processus dynamique. Il faudra partir de la base pour recueillir les besoins en sécurité des citoyens et les faire remonter au sommet. Aussi, il s’agit de faire en sorte que les citoyens collaborent davantage avec les forces de défense et de sécurité pour garantir à tous points de vue la paix, l’ordre et la sécurité. Comment gagner le pari de la bonne et franche collaboration ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun a reçu dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce mardi 18 février 2025, le porte-parole de l’armée béninoise, lieutenant-colonel Ebenezer HONFOGA. Selon lui, il est de plus en plus évident que les menaces terroristes embêtent plusieurs États.
« Nous sommes à une ère où il y a la démultiplication des menaces que nous appelons menaces contemporaines et, en tant que menaces contemporaines, la plus grande menace que nous avons aujourd’hui, c’est le terrorisme, le terrorisme qui utilise les médias sociaux pour insuffler la terreur au cœur de la population. Le terrorisme, c’est une menace qui ne discrimine pas les forces de défense et de sécurité des populations. C’est une menace qui est commune à tous les citoyens. Oui, le journaliste doit nous aider à gérer la sécurité. La population doit nous aider à gérer la sécurité en nous fournissant les renseignements sur les mouvements assez bizarres et indélicats de l’ennemi au sein d’elle… »
Le porte-parole de l’armée béninoise a également insisté sur la connexion entre les FDS et les médias. « La connexion entre les forces de défense et de sécurité et les professionnels des médias n’était pas encore chose palpable parce que les forces de défense et de sécurité ont une manière de fonctionner qui impose un certain secret à garder sur leurs opérations, alors que les professionnels des médias ont besoin des informations à livrer à la population… »
Du côté de la population, la franche et pérenne collaboration est recommandée afin d’atteindre les objectifs escomptés. « Nous faisons tout ce qu’il y a de possible pour amener la population à adhérer à notre cause. Le renseignement que nous devons obtenir de la population doit pouvoir concourir à la réussite de nos opérations… »
Sidoine AHONONGA