Face à une situation économique délétère, l’État du Sénégal compte mettre en place des mesures d’austérité. Une décision qui intervient après la publication du rapport de la Cour des comptes qui a fait état d’un déficit budgétaire de plus de 12 %.
Invité sur la chaine publique nationale, le secrétaire d’État du gouvernement a annoncé des mesures parmi lesquelles figurent la baisse des salaires des ministres et le respect du paiement des impôts.
« Il va falloir se serrer la ceinture, à commencer par l’État », s’est exprimé Ahmadou Al Aminou Lo dans une émission télévisée.
D’autres mesures, comme la suppression d’agences de l’État ou la fin des subventions du prix de l’électricité pour les industries et les plus riches, sont en ligne de mire du gouvernement.
« Le Sénégal ne peut plus continuer à s’endetter avec une dette qui est presque à 100 %. La solution tourne autour de l’arme fiscale », a affirmé le secrétaire général du gouvernement.
Ces mesures interviennent à un moment où le climat social du pays est en ébullition. Les syndicats des secteurs de la santé, du travail et des enseignants, entre autres, qui déplorent l’absence de dialogue avec les autorités, ont menacé de tenir des grèves.
Certains ont d’ailleurs mis leurs menaces à exécution ce mardi. Il s’agit du syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) et du syndicat autonome des enseignants du Sénégal (Saes) qui ont entamé une grève générale de quarante-huit (48) heures les mardis 18 et mercredis 19 février 2025. Le Sames réclame la résolution des crises structurelles qui affligent le système de santé, alors que le Saes exige le respect des accords signés.