Dans l’est de la RDC, les combats s’intensifient entre les FARDC et les rebelles du mouvement M23. Les rebelles soutenus par le Rwanda ont pénétré, ce dimanche, Goma et l’aéroport de cette ville clé de l’est du pays n’était plus utilisé, a déclaré l’ONU.
Des milliers de personnes ont fui les combats qui ont également tué au moins 13 soldats de la Monusco, la mission de paix des Nations Unies déployée en RDC.
Ces dernières semaines, le groupe rebelle M23 a réalisé d’importants gains territoriaux le long de la frontière avec le Rwanda, se rapprochant de la capitale provinciale du Nord-Kivu où vivent quelque 2 millions d’habitants.
Réunion du Conseil de sécurité
Au cours de la session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies ce dimanche, le représentant permanent de l’Angola auprès des Nations Unies, M. Francisco José da Cruz, a dénoncé la recrudescence des violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), appelant au respect strict du cessez-le-feu signé le 4 août 2024 et à une intensification des efforts de médiation.
Pour sa part, le Représentant permanent du Burundi auprès des Nations Unies, Zéphyrin Maniratanga, a pris la parole ce dimanche lors de la session d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la crise en République démocratique du Congo. Il a exprimé la position ferme de son pays face à l’aggravation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, en particulier autour de Goma, mettant en garde contre une escalade aux conséquences désastreuses.
Pour la première fois, le Secrétaire général des Nations unies a explicitement dénoncé l’appui des Forces rwandaises de défense (RDF) au groupe armé M23 dans un communiqué officiel. António Guterres a exprimé sa « condamnation la plus ferme » de l’offensive menée par le M23 et de ses avancées vers Goma, au Nord-Kivu, soulignant l’implication des troupes rwandaises.
Enfin, la ministre d’État et ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exhorté la communauté internationale à agir rapidement face à ce qu’elle a décrit comme « une agression systématique et coordonnée » menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23.