Bénin : « …une période qui nécessitera un peu plus d’actions, de vigilance… », le SG du H-CPC.

*La lutte contre la corruption continue d’être un sujet d’une grande importance pour l’ONU et ses États* membres ; l’intolérance à l’égard de la corruption augmente dans le monde.

Au Bénin, après *des mécanismes de lutte, le Haut-Commissariat à la prévention de la corruption (H-CPC) a été* installé. Et c’est pour suivre la mise en œuvre, au sein des institutions et administrations, des *mesures de lutte contre la corruption. Mais que fera-t-il concrètement, le H-CPC, en 2025, année* préélectoraleau Bénin ?

Mener des campagnes continues d’information et de sensibilisation, des programmes de recherche et d’éducation visant à réduire les risques et les délits de corruption ; des actions du genre auront encore droit de cité. Pour cause, la prévention de la corruption va sans aucun doute de pair avec le renforcement de l’état de droit et de la bonne gouvernance ainsi qu’avec l’établissement d’institutions solides qui, à leur tour, sont la base du développement humain. Le H-CPC sera davantage actif durant cette période. 

En effet, reçu par la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun ce mardi 21 janvier 2025 dans le Grand Direct (11 H 45 GMT), le secrétaire général de l’institution a mis l’accent sur des points clés nécessaires durant cette année. Docteur en sciences politiques à l’université Jean Moulin Lyon 3, secrétaire général du Haut-Commissariat à la prévention de la corruption (H-CPC), Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU a indiqué que l’infraction à la probité est sans relâche combattue. « Vous nous verrez sur le terrain », déclare-t-il avec conviction. 

2025, « ce sera une période qui nécessitera un peu plus d’actions, un peu plus de vigilance. Mais ce n’est pas une année qui sera exceptionnellement différente de ce que le H-CPC a prévu en termes de programmes, de projets et d’activités. « Il va falloir expliquer pourquoi il est souhaité, pas souhaitable. Il est souhaité que tous les acteurs puissent se conformer à la transparence, au cycle d’intégrité, à l’équité, parce qu’il va de la respectabilité, pour ne pas dire, de la notoriété du Bénin… », fait-il savoir. 

Selon l’autorité qui assure le secrétariat général du H-CPC, prévenir la corruption, c’est travailler à éviter l’achat de conscience. Et c’est d’ailleurs pour cela que le Haut-Commissariat à la prévention de la corruption a déjà prévu rencontrer tous les chefs de partis politiques. Nous nous sommes à apolitiques. Il est bon, en prélude à ce qui va se passer, de discuter avec eux pour leur expliquer ce que nous pensons mettre en place. Ce que nous pensons mettre en place, c’est la charte d’éthique des partis politiques. Le H-CPC ne viendra pas imposer quelque chose. Ce sera le produit d’une discussion, mais cette charte doit refléter absolument ce que le PAG a prévu pour renforcer la prévention de la corruption. Nous avons prévu un certain nombre d’actionsau cours de cette période-là. Il y a des actions, des actions de contrôle. Nous allons investiguer chacune des actions posées… »

Dans le cadre des élections générales de 2026, il faudra déclencher, explique le Dr Olivier Charles ATTINDEHOU, « l’action préemptive qui consiste à prendre, à utiliser tous les instruments juridiques, tous les mécanismes qui existent pour empêcher les uns et les autres de permettre la survenance de l’événement. Il est vrai que cette période sera totalement et copieusement surveillée. »

Il faut tenir au quotidien le langage d’intégrité et d’amour du pays. En cela, celui-ci invite les uns et les autres à un changement de mentalités pour ne pas violer les principes sacro-saints et les bonnes valeurs. « Le changement de mentalités, c’est à la fois sur les actions préemptives, mais c’est aussi sur les actions préventives. » « Nous allons chercher les causes, nous allons chercher les moments, les situations susceptibles de faire rencontrer le corrupteur et le corrompu ou susceptibles de créer même la conscience du corrupteur… »

Sidoine AHONONGA

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