« …une armée mobilisée, des soldats debout, vaillants, prêts à défendre l’intégrité du territoire national »

"…une armée mobilisée, des soldats debout, vaillants, prêts à défendre l’intégrité du territoire national"

Le secrétaire général adjoint du Gouvernement, porte-parole du Gouvernement Wilfried Léandre HOUNGBEDJI réagit à l’attaque meurtrière survenue le 08.01.25 au triple point, à la zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso.

D’après la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun, le SGAG-PG du Bénin a clairement rappelé, lors d’un point de presse tenu en marge du Conseil des ministres de ce mercredi 15 janvier 2025, que face aux assauts terroristes, le Bénin est toujours engagé pour une mutualisation des efforts des pays de la région en vue d’une lutte plus efficace. Lire ici sa réaction :

Chaque famille endeuillée saisie d’un courrier officiel… 

 Je voudrais d’abord, à l’entame de mon propos, réitérer les condoléances du gouvernement aux familles éplorées et à la nation béninoise toute entière. Étant entendu que le ministre délégué auprès du Président de la République, chargé de la Défense nationale, avait déjà formellement saisi chaque famille endeuillée d’un courrier officiel lui présentant les condoléances du gouvernement et indiquant les mesures d’accompagnement prévues par les textes, lois et décrets adoptés par l’Assemblée nationale ou par le gouvernement lui-même, à l’initiative du Chef de l’État et de son équipe ; lesquelles mesures seront effectivement mises en œuvre au profit des ayants droit de ces compatriotes tombés en défendant la patrie. Relativement aux conditions dans lesquelles ce drame est survenu, nous avons bien évidemment commencé à tirer les enseignements. La hiérarchie militaire s’est portée sur les lieux pour apprécier de visu ce qui a pu se passer. Le chef de l’État et son gouvernement s’en sont préoccupés. Des discussions ont eu lieu, des évaluations ont eu lieu, afin de voir comment optimiser encore notre stratégie et la façon dont le commandement se fait. Je voudrais ensuite vous dire que, s’il ne tenait qu’au Bénin, au président Patrice Talon, évidemment que nous serions dans une stratégie concertée avec les pays voisins. C’est encore le président Patrice Talon qui a eu l’idée de ce qui a été appelé l’initiative d’Accra par laquelle il demandait justement à tous les pays de la communauté de mutualiser leurs moyens, leurs stratégies afin de conduire une riposte concertée face à ce phénomène. La disponibilité des autres n’étant pas apparue de façon manifeste, notre pays a pris sur lui d’engager les investissements nécessaires, les recrutements massifs aussi ; la mise à disposition d’équipements adéquats pour faire face à ce phénomène. Les résultats sont tels que, s’il est vrai que nous connaissions de temps à autres des attaques, celles qui sont enregistrées en amont représentent une fois le nombre de celles qui ont des effets du genre de ce qui est intervenu le 8 janvier 2025 et que vous avez évoqué. Et il ne vous aura pas échappé justement que cette attaque est intervenue à l’endroit qu’il est convenu d’appeler le point triple. La zone frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Et dans cette zone-là, si vous faites le point, il n’y a que le Bénin qui soit présent pour assurer une lutte contre ce phénomène. Des deux autres côtés de la frontière, il n’y a pas de présence étatique avérée ; il n’y a pas de présence militaire. Quand le président de la République disait dans son message sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale, le 20 décembre dernier, que nous subissons ces assauts parce que, dans certains pays voisins, ces criminels sont en roue libre, certains de nos compatriotes n’avaient pas compris. J’ai même entendu, j’ai même lu certains postuler que le Président accusait les autres pays. Ce n’est pas le cas. C’est un constat que nous faisons. »

Nécessité d’une synergie d’actions entre les pays de la région !

 S’il y avait eu la présence militaire des deux autres côtés de la frontière avant de venir essayer de s’en prendre à nos enfants, à nos hommes, ces criminels, parce que c’est le terme qui convient, il faut le dire, ces criminels auraient essuyé tout au moins la résistance des autres forces armées de l’autre côté des frontières. Ce qui n’était pas le cas. Mais cela ne nous décourage pas. Pour autant, nous savons que nous avons une armée mobilisée, des soldats debout, vaillants, prêts à défendre l’intégrité du territoire national en remplissant la mission que la nation leur a confiée ; d’autant que le gouvernement, pour sa part, s’emploie à accomplir également sa part de mission. Et le meilleur hommage que nous puissions rendre à nos soldats, c’est déjà pendant qu’ils sont là ; leur garantir les meilleures conditions d’exercice de leur ministère. Donc, mettre les moyens à leur disposition, mettre les hommes qu’il faut à leur disposition. Et quand je parle de moyens, des moyens adéquats, et Dieu sait qu’ils en ont de plus en plus. Et s’il advenait qu’ils viennent à perdre leur vie en défendant la patrie, le meilleur hommage encore que nous puissions faire en gardant le souvenir de leur combat, de leur mémoire au chaud dans nos cœurs, c’est encore d’accomplir les devoirs que les lois et règlements nous imposent en direction de leurs ayants droit. Notamment leur famille, et particulièrement leurs enfants. Là-dessus, l’assurance que je voudrais vous donner à la suite du courrier envoyé par le ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense nationale, c’est que les engagements de l’État seront honorés par la République, par le gouvernement. Et c’est ainsi que nous devons fonctionner pour donner la garantie à tous ceux qui, au péril de leur vie, nous assurent la sécurité quotidienne, assurent l’intégrité territoriale ; leur donner la garantie, disais-je, que la République serait toujours à leur côté. Que le gouvernement, il est mobilisé pour être à leur côté, leur créer les conditions favorables d’exercice de leur métier. Mais si d’aventure, il se touche du bois en espérant que cela ne viendra plus, ou en tout cas que cela viendrait le moins possible. Si d’aventure on en arrivait là, leurs familles, leurs enfants ne seront pas abandonnés. »

Sidoine AHONONGA

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