Les Nouvelles d'Afrique
  • Accueil
  • Vidéos/Podcasts
  • Le saviez-vous?
  • Vérifions
No Result
View All Result
Les Nouvelles d'Afrique
  • Accueil
  • Vidéos/Podcasts
  • Le saviez-vous?
  • Vérifions
No Result
View All Result
Les Nouvelles d'Afrique
No Result
View All Result
Accueil À la une

« Les promesses de la junte ne représentent plus grand-chose » (Mamadian Diallo, MoDel)

BB de BB
15 janvier 2025
dans À la une, Flash infos, Guinée, Politique
0 0
0
Guinée: une fin de transition incertaine et inquiétante, selon le professeur Gayo Diallo
Share on FacebookShare on Twitter

Dans une interview à la DW, Mamadian Diallo, du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), dont le principal leader, Aliou Bah, est en prison depuis le 7 janvier  pour « offense et diffamation » à l’encontre du président de la transition,  dénonce une injustice et une usurpation du pouvoir par la junte.  

 

DW : Bonjour madame Diallo.

Mamadian Diallo : Bonjour.

DW : Depuis le 31 décembre 2024, l’opposition guinéenne dit ne plus reconnaître le pouvoir militaire dirigé par Mamadi Doumbouya. Mais n’est-ce pas que la junte déroule tranquillement son agenda sans aucune contrainte ?

Mamadian Diallo : Tout dépend de ce que vous appelez tranquillement. Pour ce qui est de notre positionnement, c’est-à-dire des Forces vives de Guinée, nous l’avons clamé avant et nous continuerons à le dire : le contrat que la junte avait, avec notamment les acteurs politiques en accord avec la société civile, c’était jusqu’au 31 décembre 2024. Donc, à partir de cette date, nous cessons de la reconnaître comme autorité de la transition.
D’ailleurs, le 6 janvier dernier, il y a eu une manifestation qui a été réprimée. On a dénombré trois morts. Et, pour nous, au niveau du Mouvement démocratique libéral, le président du MoDel est entre les mains des autorités de la transition pour « offense au chef de l’État » uniquement parce qu’il a critiqué la gestion de cette transition mais la junte veut tout simplement continuer à gouverner par les armes. Ceci dit, en face d’eux, ils auront une résistance et une résistance pacifique, mais qui continuera à se battre pour que finalement les engagements qui sont pris par les militaires au pouvoir soient respectés.

DW : Justement, selon le porte-parole du gouvernement guinéen, le référendum constitutionnel devrait avoir lieu en mai et les élections générales en octobre. Vous y croyez ?

Mamadian Diallo : Pas du tout. En fait, à nos yeux, les promesses de la junte ne représente plus grand-chose. Parce que pendant ces trois années, les militaires ont eu la possibilité de faire preuve de bonne foi, de responsabilité et de respect de leurs engagements. Il n’en est rien. C’est le même porte-parole du gouvernement qui disait que le président ne passerait pas un jour de plus à la tête de l’État à l’issue de la période de transition. Donc on ne croit plus en rien de ce qui peut être promis par cette junte.

DW : Depuis le 7 janvier dernier, un tribunal de Conakry a condamné à deux ans de prison ferme Aliou Bah, le leader de votre parti politique, le mouvement démocratique libéral, le modèle, pour offense et diffamation à l’encontre du président de la transition. Là aussi, vous n’avez rien pu faire pour éviter cette condamnation ?

Mamadian Diallo : Non, parce qu’au tribunal de première instance de Kaloum, un juge qu’on a espéré être face à ses responsabilités pour prendre la décision qu’il faille, n’a pas été à la hauteur. Parce qu’Aliou Bah n’est coupable d’aucun chef d’accusation. Non seulement il n’a commis aucune offense au chef de l’État, mais il n’a pas commis de diffamation. Donc effectivement, nous n’avons rien pu faire, mais nous continuons le combat. Et nos avocats ont déjà interjeté appel au niveau de la cour d’appel et la procédure suit son cours.
Mais nous ne comptons pas baisser les bras parce qu’Aliou Bah n’est autre qu’un prisonnier de Mamadi Doumbouya, donc un prisonnier d’opinion. Et aujourd’hui, il est le symbole de ce qu’on peut appeler la détermination, la résistance face à cette dictature qui est en train de bien s’installer en Guinée.

DW : Êtes-vous en contact avec lui ? Savez-vous exactement quelles sont ces conditions de détention ?

Mamadian Diallo : Il est à la maison centrale de Conakry. Ceci dit, il  est serein et déterminé à mener le combat jusqu’au bout. Donc, même si on le garde physiquement en détention, Aliou Bah se sent libre, déterminé et il nous demande juste d’être plus fort que lui. Parce que lui, il le sera.

DW : Cela fait six mois que deux leaders  de la société civile, Foniké et Mamadou Billo Bah, ont disparu. Et récemment, un journaliste critique de la junte a également été enlevé. Avez-vous des informations du lieu où pourraient se trouver ces personnes enlevées ?

Mamadian Diallo : On n’a aucune nouvelle d’eux. J’espère juste qu’ils sont en vie. Nous demandons à ce qu’ils nous les rendent. Foniké, Biloba et tous les autres d’ailleurs parce que ça ne se doit pas. On mérite la démocratie dans ce pays. Mais c’est un combat que nous allons continuer à mener.

DW : Des leaders de l’opposition comme Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré vivent désormais en exil. Et comme eux, de nombreuses voix critiques du pouvoir guinéen dénoncent un régime autoritaire qui a confisqué le pouvoir. Mais le général Mamadi Doumbouya n’a jamais dit qu’il allait se présenter à une élection présidentielle.

Mamadian Diallo : Mais le général Mamadi Doumbouya avait dit aussi que la transition se terminerait le 31 décembre 2024. Le général Mamadi Doumbouya avait dit que c’était la parole d’un soldat et que la parole d’un soldat, c’est sacré.
On n’a rien vu de tout cela jusqu’ici. Donc effectivement, même si le général Mamadi Doumbouya ne s’est pas prononcé sur la question, ce qui est sûr, le général Mamadi Doumbouya ne devait plus être président de la transition en Guinée depuis le 31 décembre 2024.

DW : Les activités des partis politiques, y compris les manifestations, sont de nouveau autorisées en Guinée. N’est-ce pas un signe d’ouverture du champ politique pour aller à des élections ouvertes à tous les candidats ?

Mamadian Diallo : Ce qui est sûr, c’est que pour la manifestation des forces vives qui a été réprimée, nous avons comptabilisé encore trois morts, malheureusement. Mais la manifestation du 6 janvier n’était qu’un début. Nous allons continuer à nous exprimer par des voies pacifiques afin de nous faire entendre, parce que notre message ne s’inscrit que dans la démocratie. Et c’est de notre plein pouvoir de devoir nous exprimer quand on n’est pas d’accord avec ce qui se passe dans le pays. C’est ce que nous entendons faire aussi.

DW : Merci madame Diallo.

Mamadian Diallo : Merci à vous.

 

Propos recuillis par Bob Barry

Tags: Politique

En rapport Posts

AGOA : la fin d’une ère ?
À la une

AGOA : la fin d’une ère ?

Le compte à rebours est lancé. Le 30 septembre 2025 marque la fin de l'African Growth and Opportunity Act...

de Papa Alioune Sarr
18 septembre 2025
Nord-Mali : l’armée à l’assaut, le gouvernement sécurise les routes
Flash infos

Nord-Mali : l’armée à l’assaut, le gouvernement sécurise les routes

Les Forces armées maliennes ont frappé des groupes armés dans le Nord. Lors d'une opération de surveillance aérienne à...

de Papa Alioune Sarr
18 septembre 2025
Sénégal : la Cour suprême déboute Barthélemy Dias et confirme sa révocation
À la une

Sénégal : la Cour suprême déboute Barthélemy Dias et confirme sa révocation

La Cour suprême du Sénégal a rejeté ce jeudi le recours introduit par Barthélemy Dias, ancien maire de Dakar,...

de Fana Cisse
18 septembre 2025
Sénégal : le gouvernement ouvre la souscription aux premiers « Diaspora Bonds » de 300 milliards FCFA
À la une

Sénégal : le gouvernement ouvre la souscription aux premiers « Diaspora Bonds » de 300 milliards FCFA

Le Sénégal a lancé ce jeudi ses premiers « Diaspora Bonds », un emprunt obligataire d’État par appel public...

de Fana Cisse
18 septembre 2025
Centrafrique: le monopole de Wagner sur le marché du bois de chauffe
Afrique

Centrafrique: le monopole de Wagner sur le marché du bois de chauffe

de BB
7 août 2025
Le drame du lycée Barthélemy Boganda : un triste reflet des multiples crises en RCA au-delà des installations vétustes de l’ENERCA
Dossiers

Le drame du lycée Barthélemy Boganda : un triste reflet des multiples crises en RCA au-delà des installations vétustes de l’ENERCA

de Ndeye Aissatou Diouf
27 juin 2025
Guinée : un plat de riz entre 25 000 et 35 000 francs guinéens à l’hôpital national Ignace-Deen
Afrique

Guinée : un plat de riz entre 25 000 et 35 000 francs guinéens à l’hôpital national Ignace-Deen

de Oury Maci Bah
12 mai 2025
Des étudiants africains dans le piège du conflit Russo-Ukrainien: les leçons d’un naufrage
À la une

Des étudiants africains dans le piège du conflit Russo-Ukrainien: les leçons d’un naufrage

de BB
4 mai 2025
Les Nouvelles d'Afrique

À Propos du site

Nous sommes une équipe de journalistes africains disséminés à travers le monde, unissant nos efforts pour révolutionner le paysage médiatique africain.

Nous sommes des catalyseurs du changement, des narrateurs passionnés et des visionnaires déterminés à faire avancer le journalisme africain vers de nouveaux horizons.

Suivez-nous sur

Catégories

Archives

janvier 2025
LMMJVSD
 12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031 
« Déc   Fév »

Nous joindre

N’hésitez pas à nous contacter !

Adresse: Hann Maristes 1 Lot n°2, Dakar, Sénégal.

Rédaction

Email : lesnouvellesdafrique@gmail.com

Directeur de Publication :
Pape Alioune SARR
Tél: +221 77 702 38 36

Rédactrice en chef :
Fana CISSÉ
Tél: +221 77 602 99 01

  • Charte
  • Politique de confidentialité

© 2025 - Les Nouvelles d'Afrique. Tous droits réservés.

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

No Result
View All Result
  • Accueil
  • Vidéos/Podcasts
  • Le saviez-vous?
  • Vérifions

© 2025 - Les Nouvelles d'Afrique. Tous droits réservés.

-
00:00
00:00

Queue

Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00