Sénégal : le pool judiciaire financier à la traque du blanchiment de capitaux

125 milliards de francs CFA, c’est le montant que vont tenter de dénicher les magistrats du pool judiciaire financier. Un pactole issu de transactions suspectes contenues dans plusieurs rapports de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

C’est un communiqué daté de ce dimanche 12 janvier qui révèle l’information selon des confrères du journal Sud Quotidien.

Dans le texte, le procureur de la République auprès du parquet du Pool judiciaire financier annonce avoir lancé une traque consécutive à une saisie récente de plusieurs rapports de la Centif qui sont en cours de traitement. L’analyse d’un des rapports a fait ressortir des faits impliquant plusieurs personnes, peut-on lire dans le communiqué.

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Toujours dans le texte, il est mentionné que « des investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux, par le truchement de sociétés écrans qui auraient été utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur estimée provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA.»

Et c’est dans ce cadre que le parquet financier s’appuie sur l’article 66 de la loi Nᵒ 2024-08 sur « le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive, pour l’ouverture d’une information judiciaire sous les chefs d’inculpation d’association de malfaiteurs, de blanchiment de capitaux, d’escroquerie portant sur les deniers publics, de corruption, de trafic, d’influence, d’abus de biens sociaux ».

Cette institution nouvelle, installée en septembre 2024 et composée de magistrats et de personnel technique, a pour principale mission d’enquêter sur les irrégularités financières dans les institutions publiques et de juger les cas de détournement de fonds.

Sur décision du président de la République lors du Conseil supérieur de la magistrature le 9 août dernier, elle a remplacé la cour de répression de l’enrichissement illicite ( CREI). Celle-ci avait notamment condamné des dignitaires du régime d’Abdoulaye Wade (2000-2012), dont son fils Karim Wade.

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