Au Sénégal , la décision de réglementer des engins à deux roues suscite du remous chez les conducteurs

Suite à la décision gouvernementale du 13 décembre dernier de régulariser les motos, un mouvement de mécontentement a éclaté parmi les milliers de conducteurs de deux-roues présents dans la capitale.

Dans de nombreuses zones du pays, ils ont condamné cette décision prise par les autorités et ont appelé à la grève.

Selon la circulaire du 13 décembre publiée par le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens et publiée le 03 janvier, les propriétaires de motos de deux roues dont la cylindrée excède 49 cc et qui ne sont pas enregistrées sont invités à respecter cette directive.
Ces initiatives visant à améliorer la sécurité publique par l’identification des motos et à surveiller l’utilisation de ces engins afin de garantir la protection des conducteurs sur la route.

En outre, l’enregistrement et les paiements fiscaux sont sans frais.

Décision prématurée

Toutefois, le président de l’association des Tiak Tiak (motos assurant la livraison de biens) estime que cette décision est prématurée et que le laps de temps accordé n’est pas suffisant pour être conforme à la loi.

En effet, selon la circulaire, il est conseillé aux propriétaires de motos de bénéficier d’une immatriculation gratuite dans un délai de trois mois. Passé ce délai, les motos qui ne sont pas immatriculées seront placées en fourrière. La date limite est fixée au 13 mars 2025.
Bien que Lamine Seck valorise cette décision qu’il considère comme une bonne initiative, le coût prohibitif et la durée prolongée de la procédure en font néanmoins un défi.

En fait, au-delà de la carte grise et de l’assurance, le permis en lui-même coûte près de 200.000 f CFA, a-t-il précisé.

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Par ailleurs, mercredi, le service de transport urbain de motos taxis connu sous le nom de « Jakarta », qui avait répondu à l’appel à la grève, a critiqué la complexité du processus de régularisation. Ces manifestants de Jakarta ont orchestré une marche non-violente suivie d’une interruption temporaire du service.

Selon cet expert en sécurité routière, la circulaire cible principalement les motos de grande cylindrée telles que celles qui possèdent plus de 400 à 600 cylindres.

Qu’est-ce qu’une « cylindrée » ?

Selon Moustapha Gueye, spécialiste de la question, « on peut distinguer différentes catégories de cylindrées : certaines motos n’excèdent pas 50 cylindres cubes (cc), néanmoins elles sont peu courantes sur les routes en raison de leur rareté. Parallèlement, il existe des modèles de 110 cylindrées, tels que les Jakarta. La cylindrée se réfère à la puissance de la moto. »

Il existe également, ajoute l’expert, les classes de 125, 150, 200, 400 à 600 qui sont précisément celles ciblées par la circulaire du ministère des Transports en raison de leur présence importante sur la route.

Moustapha Gueye considère que cette décision est normale, étant donné que tout véhicule motorisé doit suivre les procédures standards de changement de propriétaire.
Selon M. Gueye, du processus de déclaration douanière au certificat de mise en consommation (CMC), sans oublier le règlement des taxes dus à l’État (impôts), ce circuit est essentiel pour respecter les normes. Le président de l’association des Tiak Tiak estime pour sa part que la queue interminable au service des Mines causée par l’excès de motos pourrait décourager les propriétaires de motos. Cela entraînera une course poursuite entre les policiers et les motards en matière de contrôle, d’autant plus que le délai est insuffisant.

Actuellement, l’État reste inflexible concernant une exception au délai, mais les JakartaMan demandent une souplesse par rapport au coût de la licence, affirmant être les premiers à avoir créé leur entreprise pour répondre à leurs besoins. « Nous souhaitons nous conformer à la réglementation, mais nous demandons un accompagnement de l’Etat pour les formalités comme des subventions, a insisté le président des conducteurs de motos-taxis lors d’une conférence de presse ce jeudi. Ils ont fait savoir que ces mesures sont difficiles à supporter compte tenu de leurs revenus.

Cependant, Moustapha Gueye, spécialiste en sécurité routière, précise que l’État a supprimé les frais qui relevaient de sa compétence, à savoir les paiements liés aux impôts et domaines, ainsi que ceux du service des Mines. L’acquisition de la plaque d’immatriculation privée est à la charge du propriétaire de l’engin.

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