Sénégal : une fillette de 12 ans violée et tuée

La nouvelle du meurtre d’une adolescente, à Dakar, continue de susciter une vive émotion dans la capitale sénégalaise.

C’est à Diamaguene 2 dans le quartier de Malika, dans l‘Est de Dakar, que Souado Sow, connue sous le sobriquet de Diary, est portée disparue au soir du 31 décembre. Son corps sans vie ne sera retrouvé que le lendemain dans la salle de bain d’une maison voisine.

El hadj Modou Fall, le présumé auteur n’est autre que le père de son amie. Sa fille avait en effet convié Souado Sow à venir passer la nuit du réveillon chez elle.

Celui-ci, la trentaine, a finalement disparu avant d’être appréhendé par des limiers du commissariat de Malika.

Selon les premiers éléments de l’enquête, El hadj Modou Fall est passé aux aveux et a reconnu avoir tué l’adolescente par strangulation dans sa chambre avant de traîner le corps de la victime dans la salle de bain.

Selon lui, c’était pour lui changer les habits remarquant qu’ils étaient sales. Mais les investigations montrent des traces de violence sur le corps de la jeune fille.

Souado aurait résisté face aux assauts de son bourreau.

El hadj Modou Fall, un habitué de stupéfiants avoue avoir été sous l’emprise de la drogue lorsqu’il commettait son forfait.

L’accusé est un consommateur de « crack ».

Ce vendredi, la ministre des solidarités et de la famille, a, dans un communiqué exprimé sa grande peine face à cet acte odieux.

« Nous condamnons fermement cet acte et demandons que la loi soit appliquée avec la plus grande rigueur » a t’elle affirmé.

Pour rappel, le Sénégal avait adopté en 2020, la loi 2020-05 du 10 janvier qui criminalise le viol et la pédophilie.

Elle a pour objectif d’éradiquer de tels actes dans une société où souvent ce genre de tragédies font l’objet.

Une décision survenue après le décès de Binta Camara au mois de Mai 2020. Ils’agissait d’une jeune fille violée et tuée à Tambacounda, autre région à l’Est du Sénégal. Son bourreau était un protégé de son père qui partageait la maison familiale avec elle.

Ce drame avait suscité l’émoi et la consternation au Sénégal comme celle de Souado Sow.

Quelques semaines avant ce drame à Malika de la jeune fille Souado Sow, une autre fille Awa âgée de 9 ans, habitant à Joal a subi un viol suivi de grossesse.

Face à la montée de ce fléau qui gangrène la société, des associations et collectifs de femmes avaient initié une marche le 31 décembre dernier avec pour dress code: « nue pour dénoncer la culture du viol. Mais des associations religieuses et citoyens sénégalais telles que l’Ong Jamra avaient apposé un refus catégorique face à ce type de dénonciation prétextant la sacralité du corps de la femme et en déphasage avec la tradition et la culture sénégalaise.

Par ailleurs, les militantes des droits humains et associations qui luttent contre le viol et la pédophilie ne cessent de dénoncer la recrudescence des viols commis sur les jeunes filles. Elles en appellent à des mesures urgentes pour protéger les victimes et punir les coupables.

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