La Cour de justice a été officiellement installée ce samedi 28 décembre. Il s’agit de cette institution chargée de juger les plus hautes autorités de l’Etat.
Composée de 08 juges titulaires et 8 suppléants, elle a pour mission de juger le Président de la République, le Premier ministre ainsi que les ministres et complices en cas de haute trahison ou de complot contre la sûreté de l’Etat.
Devant l’hémicycle et en présence du premier président de la Cour suprême, assisté par le Président de la chambre pénale de la même Cour, ils ont prêté serment après lecture des textes du président du Parlement El Malick Ndiaye.
Régie par la Constitution sénégalaise et la loi organique n 2002-10 du 22 février 2002, cette Cour est un pilier de la gouvernance démocratique.
Elle joue un rôle dans la consolidation de l’Etat de droit au Sénégal et la responsabilisation des plus hautes autorités de l’Etat. Une manière de renforcer la confiance dans le système judiciaire et dans les institutions publiques.
Plus tôt dans la matinée, les députés ont adopté le projet de loi de finances pour l’année 2025.
Conformément aux dispositions de l’article 86 alinéa 6, le premier ministre Ousmane Sonko a adressé une lettre au président de l’Assemblée nationale pour activer la procédure. Une démarche qui s’est faite après délibération en Conseil des ministres.
En engageant la responsabilité du gouvernement, le chef du gouvernement a sollicité la confiance des députés. Une adoption réalisée sans débat comme conforme aux exigences de ce mécanisme institutionnel.
Cependant cela n’a pas été du goût de l’opposition. Pour Abdou Mbow député de l’Alliance Pour la République, le gouvernement est entrain de violer la constitution. Il estime que le Premier ministre devait se présenter devant les députés pour engager la responsabilité du gouvernement.
« Une loi de finances votée sans débat est une première fois dans l’histoire politique du Sénégal » selon le député non inscrit, Thierno Alassane Sall.
Ce dernier estime que les « séances plénières sont les plus essentielles, car elles permettent d’entrer en profondeur sur les problèmes du Sénégal ».
En revanche le ministre du travail en charge des relations avec les institutions invoque des conditions extrêmement difficiles dans lesquelles le projet de la loi de finances initiale est arrivé à l’Assemblée nationale. Abass Fall parle d’accélération de l’examen pour être à jour.
Le temps imparti étant court pour le gouvernement, la LFI 2025 devait faire l’objet d’adoption avant la fin de l’année en cours impliquant la non tenue du traditionnel « marathon budgétaire.
Pour rappel, la dissolution de la 14ème législature et l’organisation des législatives anticipées ont retardé le marathon budgétaire.