C’est l’autre fait marquant de la journée du 24 décembre au Mozambique. Parallèlement aux manifestations violemment réprimées avec un bilan de 21 morts par balles, une évasion a eu lieu à la prison de Matola, à 15 kilomètres de Maputo, la capitale mozambicaine. Selon les autorités, ils sont plus de 1 500 détenus à s’être évadés.
Trente-trois (33) d’entre eux sont morts dans les affrontements avec les gardes pénitentiaires et quinze (15) autres ont été gravement blessés. Selon toujours la communication officielle, tout est parti d’une émeute à l’intérieur de la prison aux environs de 13 h, heure locale, soit au même moment où les rues de Maputo étaient envahies de manifestants contre la victoire du candidat du camp au pouvoir à la dernière élection présidentielle dans le pays.
Une chasse à l’homme contre les évadés est en cours. Elle est conjointement menée par les forces de sécurité et de défense. 150 prisonniers ont été rattrapés. 29 des restants étaient incarcérés pour terrorisme. Le Mozambique traverse une période post-électorale agitée.
Cette semaine, le Conseil constitutionnel a validé la victoire du parti au pouvoir à l’élection présidentielle d’octobre dernier. Une décision qui a provoqué une vague de manifestations d’opposants dans le pays.