L’Assemblée nationale a approuvé le projet de loi de finances rectificative (LFR) pour l’année 2024.
La séance s’est conclue par un vote largement favorable, avec 139 voix pour, aucun contre et 12 abstentions, sur 151 participants parmi les 165 inscrits. Lors de cette séance, Aissata Tall Sall, députée et cheffe du groupe parlementaire d’opposition, n’a pas manqué de critiquer le texte présenté par le gouvernement.
«Cette loi est illégale », a-t-elle martelé, pointant du doigt plusieurs irrégularités majeures. La parlementaire a notamment dénoncé une violation flagrante de l’orthodoxie financière. « C’est comme si un enfant venait prendre 10 10.000 francs de la poche de son papa, allait les dépenser entièrement et revenait dire à son père : J’ai besoin que vous me prêtiez 10 10.000 francs, alors qu’il les a déjà pris.»
La députée s’est également insurgée contre l’augmentation des dépenses de fonctionnement de 18,14 milliards, passant de 1,571 à 1,676 milliard, alors même que le gouvernement fait face à une moins-value de recettes de 840 milliards. Malgré cela, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a salué l’implication de l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus.
Il a particulièrement mis en avant « l’élégance, la courtoisie et le sens des responsabilités » qui ont marqué les discussions, soulignant l’engagement collectif en faveur de l’intérêt national.