Le forum sur la promotion de l’innovation en matière de technologies propres s’est ouvert jeudi 19 décembre 2024 à Dakar. À cette occasion, un projet ambitieux, financé à hauteur de 1,8 milliard de francs CFA, a été présenté.
Selon le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), ce projet a pour objectif d’accompagner les petites et moyennes entreprises (PME) et les startups spécialisées dans les innovations technologiques propres, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
« Le projet Clean Tech Sénégal vise à promouvoir et accompagner nos entreprises, particulièrement les PME et les startups, dans l’adoption de solutions innovantes pour répondre aux défis climatiques », a déclaré Fodé Fall, secrétaire général du METE.
Intitulé Promouvoir l’innovation en matière de technologies propres pour l’action climatique au Sénégal (Clean Tech Sénégal), cet événement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet international Cleantech (Projet de promotion de l’innovation en matière de technologies propres pour l’action climatique). Déployé par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), ce programme couvre 17 pays, dont le Sénégal, pour dynamiser le développement de technologies respectueuses de l’environnement.
Selon M. Fall, « les technologies soutenues dans le cadre de ce projet doivent répondre aux réalités locales ». Cela implique qu’elles soient adaptées au contexte socio-économique, culturel et politique du pays, afin de maximiser leurs chances de succès, tout en favorisant des solutions énergétiques propres et innovantes.
Le projet met l’accent sur plusieurs secteurs clés, notamment l’énergie renouvelable, la gestion des déchets, l’agriculture durable et la gestion des ressources en eau. L’objectif est de promouvoir des innovations technologiques à faible empreinte écologique, adaptées aux besoins spécifiques du Sénégal.
« Ce projet doit servir de catalyseur pour le développement des technologies propres adaptées à nos réalités locales », a affirmé M. Fall. Il insiste également sur la nécessité d’éviter le recours à des solutions dites universelles, souvent inadaptées aux contextes locaux, pour assurer une transition écologique réussie.
Toutefois, le secrétaire général déplore que ce marché, en pleine expansion, reste dominé par les pays développés. « Il est temps pour le Sénégal et les autres pays en développement de saisir cette opportunité pour réduire la pauvreté et le sous-emploi, tout en contribuant à l’effort global de lutte contre les changements climatiques », a-t-il déclaré.
Il a également rappelé que les effets négatifs des changements climatiques sur le développement économique et social des communautés sont bien établis. « Les conséquences du changement climatique constituent l’un des plus grands défis auxquels l’humanité est confrontée », a-t-il souligné.
En tant que signataire de l’Accord de Paris en 2015, le Sénégal s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à travers la mise en œuvre de sa Contribution déterminée au niveau national (CDN), adoptée en 2020. Cette stratégie inclut la promotion des technologies propres à faible empreinte écologique, en cohérence avec les objectifs nationaux et internationaux de transition écologique.
Ce projet représente une étape importante pour le Sénégal dans sa lutte contre les changements climatiques, tout en offrant des opportunités de développement pour les entreprises locales.