Cent milliards de dollars, c’est le montant record que la Banque mondiale (BM) va pouvoir débloquer dans les trois ans qui viennent pour aider les pays les plus pauvres, a annoncé l’institution financière internationale, le vendredi ( 06-12-2024) à Séoul, à l’issue d’une année de collecte de fonds.
Une bonne nouvelle étant donné que les Etats africains espéraient 120 milliards de dollars.
Cette annonce intervient à la fin d’un processus de levée de fonds d’un an qui a permis de récolter 23,7 milliards d’USD, a déclaré un porte-parole de la Banque mondiale à l’AFP. Cela représente une légère augmentation par rapport aux 23,5 milliards d’USD promis par les pays donateurs lors du dernier cycle de collecte de fonds, il y a trois ans.
La Banque mondiale peut utiliser cet argent pour emprunter sur les marchés financiers, ce qui lui permet de multiplier par quatre environ le montant levé, débloquant ainsi quelque 100 milliards d’USD de nouveaux prêts et dons, contre 93 milliards en 2021.
« Ce financement sera déployé pour soutenir les 78 pays qui en ont le plus besoin », a déclaré Ajay Banga, président de l’institution dans un communiqué.
Un effort salué par le directeur de la politique de développement et des partenariat à la Banque mondiale, Axel Van Trottenberg : « Nous saluons l’effort consenti par les pays donateurs. Malgré un contexte budgétaire difficile, ils ont mobilisé des ressources pour l’AID et poursuivi le soutien aux pays qui en ont le plus besoin (…) Ces 100 milliards nous permettront d’investir dans la santé, l’éducation, les infrastructures et l’adaptation au changement climatique. »
L’Association internationale de développement de la Banque mondiale aide les 78 pays les plus pauvres de la planète, notamment des pays d’Afrique, en leur accordant des subventions et des prêts à faible taux d’intérêt ou même sans intérêt. Elle a toujours été principalement financée par les contributions des États membres.
Plus grande source de financement climat, l’AID a déployé en dix ans 270 milliards de dollars dont plus des deux tiers dans les pays d’Afrique, sous forme de dons ou de prêts, à taux zéro ou très faibles.