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Clap de fin pour Dak’art, vitrine de l’art contemporain

Ndeye Aissatou Diouf de Ndeye Aissatou Diouf
7 décembre 2024
dans À la une, Culture et Arts, Sénégal
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Clap de fin pour Dak’art, vitrine de l’art contemporain
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Retour sur les expositions OFF de la 15ᵉ biennale de Dakar qui baisse ses rideaux ce 07 décembre 2024.Ouverte le 07 novembre sous le thème The Wake (L’éveil), pendant un mois Dak‘art a mis en lumière les expositions d’artistes venus d‘Afrique et d‘ailleurs.

La rédaction de lesnouvellesdafrique.info est allée à la rencontre de deux peintres : Tidiane Ndongo et Djibril Coulibaly qui s’empreignent respectivement du bogolan et du tracé du doigt pour peindre leurs œuvres nous faisant voyager à cœur ouvert dans leur monde artistique.

LNA : Bonjour messieurs les artistes.

Tidiane Ndongo, Djibril Coulibaly : Bonjour.

LNA : D’où vous est venue cette inspiration en la technique du bogolan pour vos œuvres, Tidiane ? 

Tidiane Ndongo : La technique du bogolan est une technique ancestrale du Mali initiée par les femmes. Dans ma famille, il y a plus de femmes que d’hommes, et par mes œuvres, j’ai voulu montrer qu’on ne leur consacre pas assez de place, du moins celle qui leur revient. Je ne dis pas que les femmes doivent être plus valorisées que les hommes. Je trouve qu’elles sont plus ou moins maltraitées, minimisées. C’est un peu cela que j’ai voulu développer : mon propre style appelé « dogodogoni », qui signifie « labyrinthe » en bambara.
Si vous regardez bien les œuvres, je n’ai pas mis de cadre dedans. Elles sont rigides. Parce que je ne souhaite pas les emprisonner. J’aime donner cette impression de liberté à mes œuvres.

LNA : Et vous, Djibril, qu’est-ce qui vous a inspiré ? 

Djibril Coulibaly : Le thème « »Symboles de vie ». Personnellement je pense qu’il s’agit d’un concept qui nous définit tous en tant qu’êtres humains. Il est partagé par toutes les cultures et les civilisations. Chacun peut s’y retrouver. C’est ce que j’ai tenté de démontrer dans l’expression d’une introspection profonde qui symbolise l’identité, l’unicité humaine et la connexion universelle.

LNA : Justement, lorsque l’on jette un coup d’œil sur vos œuvres, Tidiane, on sent que vous accordez une grande place à la femme. Êtes-vous de ceux qui pensent que la place accordée à la femme laisse à désirer ?

T.NDONGO : Évidemment, c’est une interrogation que je me pose. Souvent, on dit que nous sommes des enfants d’Abraham, d’Adam ; jamais on ne parle d’Eve. Dans le bogolan, il y a des symboles qui parlent beaucoup plus de la femme. Je me bats beaucoup pour les femmes parce que j’ai plus de sœurs que de frères dans ma famille.

LNA : Chez vous Djibril, vos thèmes tournent autour de l’amour, de la vie, de la mort, vous symbolisez la vie tout simplement?

D.COULIBALY :  en effet, j‘ai grandi dans une famille soudée. Ma réflexion est venue de là. L’amour et la famille représentent  un élément essentiel. Par l’art, j’ai voulu rendre hommage à l’âme humaine, une manière d’explorer ces différentes  formes d’amour. Le langage de l’art est universel.

LNA : Vous utilisez le tracé de doigt pour vos œuvres, pourquoi ce style ? 

D.C : Avant, je réalisais des portraits en hyperréalisme. À un moment donné, je me suis dit qu’il fallait que je me démarque, que je fasse quelque chose d’unique, non exploré jusque là.
Cette quête m’a conduit à méditer sur le Coran, notamment sur les signes. C’est par là que j’ai eu une révélation, à savoir le style basé sur les empreintes digitales. Un style qui m’a permis de plonger dans le véritable sens de l’art.

LNA : Tidiane, par rapport à vos œuvres, désignez-vous la femme malienne, sénégalaise ou la femme tout simplement ? 

T.N : Cette représentation de la femme chez moi est universelle. Chez les bouddhistes, en voyez-vous des femmes ? Non, en général, ce sont des hommes. Il faut penser à équilibrer les choses. On dit que l’homme et la femme sont égaux, mais moi, je suis d’avis que la femme est plus forte.

LNA : Traditionnellement, dans nos sociétés, l’homme est supérieur à la femme non ?

T.N : Oui, mais il faut voir la philosophie qui se trouve derrière. Dans la genèse de notre histoire en Afrique, la femme vient de manière primordiale, elle est mise en avant. Dans la spiritualité africaine, ancestrale de l’Afrique de l’Ouest particulièrement du Mali, c’est la femme qui est au centre, c’est elle qui commence et non l’homme.

LNA : Vous développez d’autres thèmes à travers vos œuvres tels que la migration ou encore la politique. Dernièrement, certains pays africains ont connu des régimes putschistes. Pourquoi ces choix ? 

T.N : Je voudrais faire une petite correction. Ces régimes qui sont appelés putschistes pour moi sont des sauveurs. Je n’aime pas le terme « putschiste ». Ce sont des discours venus de l’extérieur. Ils sont des sauveurs, parce qu’ils sont venus sauver le chaos qui était là, instaurer une certaine démocratie.
Aujourd’hui, personne n’ignore le phénomène de migration, Lampedusa, tout le monde connaît. De jeunes Africains bravent la mer pour atteindre l’Europe, et ce, au détriment de leurs vies. Sur une centaine de migrants, seule une dizaine échappe à la mort. Et tout cela, je me dis que c’est la faute aux politiques. Du Sénégal, du Mali, de la Mauritanie, de la Méditerranée, les jeunes quittent leurs pays en quête d’une vie meilleure.

LNA : Que représente la Biennale pour vous ? Est-ce votre première fois ?

T.N : Oui, c’est la première fois que j’expose à Dakar. Vous savez, je suis né au Mali, mais je suis originaire du Sénégal. Mes grands-parents sont d’ici. J’ai une bonne partie de ma famille ici. La Biennale représente beaucoup pour moi, l’espoir en tant qu’artiste. J’ai un peu voyagé à travers l’Europe. Je suis allé en Espagne , j’ai vécu en Belgique, mais ce qui est important pour moi, c’est d’exposer sur mon continent et d’apporter quelque chose.
C’est ce qui va nous sauver, nous Africains. Aller dehors ne nous mènera pas à grand-chose. Il faut aussi se valoriser en Afrique. Il est temps que l’on réfléchisse à cela.

LNA : Et pour vous Djbril ? 

D.C : Il s’agit de ma deuxième participation à la Biennale. Je suis récemment sorti de l’école nationale des beaux-arts (2023), mais j’ai commencé à exposer en 2021 et pour le Dak’art, ma première exposition s’est faite en 2022.

Il faut savoir que la Biennale est pour moi un moment d’échanges, de projection dans le futur. Les suggestions et questions posées ça et là par des amateurs d’art, des collectionneurs me permettent de m’améliorer en tant qu’artiste.

LNA : L’art africain est-il assez valorisé selon vous ?

D.C : Il est en pleine progression, je dirais. Beaucoup de jeunes comme moi portent et doivent porter cette ascension. Comment ? Nous avons la possibilité d’étendre la parole et de servir de guide à travers nos peintures, nos expressions. L’art a ce pouvoir divin.

T.N : il y a beaucoup d’évolutions, il faut le dire. Là, on parle de la 15e édition de la Biennale, cela démontre que ce sont des choses qui se pérennisent. Il faudra que ça continue. J’invite la jeunesse à continuer à collaborer avec les aînés, à mettre de côté la jalousie, l’égoïsme, l’hypocrisie qui ne servent à rien. Être positive dans la vie, c’est ce qui nous permet d’aller en avant.

LNA : Et comment se porte l’art africain ?

D.C : Bien, je dirais, mais il reste beaucoup à faire. Vous savez, je suis de ceux qui pensent que la bonne chose arrive à celui qui sait attendre. Il ne faut pas se précipiter. La vie est un combat, un long processus qui demande la patience, qui est la mère de toutes les sûretés.

T.N : Pour moi, il se porte très bien et il s’est toujours bien porté. On nous met dans des compétitions inutiles. Tous les grands artistes célèbres dans le monde se sont tous inspirés de l’art africain sans exception. Et cela, on l’oublie. Ils ont copié chez nous, et nous, c’est ce que nous voulons copier. C’est pas réfléchi, c’est illogique.

LNA : Est-ce que les artistes vivent de leur art ? 

D.C : (rires) C’est une question qui revient assez souvent. Mais je pense qu’actuellement l’intérêt que suscite la création artistique guide beaucoup bon nombre d’artistes sur la profession. On peut espérer que l’avenir sera meilleur.

LNA : Tidiane nous disait tantôt qu’il était originaire du Sénégal. Est-ce que Tidiane parle wolof ?

T.N : un peu (rires) « touti rek », « je sais dire bonjour, les salutations d’usage », « nanga def », « mangui fi » (comment vas-tu ?, je vais bien).

LNA : Tidiane Ndongo, Djibril Coulibaly, merci à vous.

T.N, D.C : merci.

Tags: Culture

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