Guinée : ce qui attend les prometteurs de changement constitutionnel

En Guinée, l’heure est à la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Depuis plusieurs jours, son contenu est l’objet d’explication à la population. Une mission pour laquelle les membres du CNT (Conseil national de la transition) sont actuellement à l’intérieur du pays. Selon le président de cet organe qui sert de pouvoir législatif, l’un des articles du texte prévoit des poursuites judiciaires contre les prometteurs de changement constitutionnel. 

Dansa Kourouma était récemment dans la ville de Labé, à plus de 300 kilomètres de Conakry, la capitale Guinéenne. Comme partout où il est déjà passé, il a vanté le contenu de la nouvelle Constitution. D’après lui, l’une des innovations est que : « Désormais, si vous battez campagne pour la révision de la constitution, vous serez poursuivis et condamnés pour délit de haute trahison. La peine minimale de prison est de 6 mois, mais vous pouvez écoper jusqu’à 2 ans de prison pour avoir battu campagne pour un changement de constitution ». 

Alors que Dansa Kourouma présente la nouvelle constitution comme la meilleure que la Guinée n’ait jamais eue, les ténors de l’opposition, notamment Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, la rejettent. L’article que ces deux gros bonnets de la classe politique guinéenne décrient le plus est celui de la candidature indépendante. Ils y voient une possibilité pour le général Mamadi Doumbouya d’être candidat à la prochaine élection présidentielle.

L’actuel homme fort de Guinée ne s’est pas encore décidé. Mais tout porte à croire qu’il ne respecterait pas son engagement pour une élection présidentielle sans lui parmi les compétiteurs. D’ailleurs, certains de ses proches collaborateurs, dont le Secrétaire général de la présidence, le général Amara Camara, ont déjà commencé à battre campagne pour son éventuelle candidature.

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