La 29e conférence de l’Onu sur le changement climatique (COP) s’est ouverte aujourd’hui, lundi 11 novembre, à Bakou en Azerbaïdjan. L’enjeu cette année pour les participants est de rediscuter d’un nouveau montant de financement des pays en voie de développement face à la crise climatique.
Elle s’ouvre dans un contexte où les températures mondiales ont battu encore les records, mais aussi à une période de succession des catastrophes climatiques.
Pour le continent africain qui a besoin de 1300 milliards de dollars annuellement, cela doit dorénavant être un objectif véritablement en adéquation avec les besoins de ces pays.
Pour Mpanu Mpanu, le négociateur de la RDC à la COP, l’Afrique doit mobiliser entre 1000 et 1300 milliards de dollars pour respecter l’Accord de Paris qui promeut la limitation de la hausse des températures à 1,5 % d’ici à 2030, mais aussi réduire les émissions de gaz à effet de serre pour les remplacer par des projets verts.
Mpanu est d’avis que cet argent pour les pays africains devrait servir à la transition vers les énergies renouvelables, sans compter l’aide à une adaptation au changement climatique qu’il apporte. C’est dans la lutte contre les dégâts causés par les inondations, les sécheresses et les cyclones qui s’intensifient.
Ces financements consacrés à l’Afrique doivent être servis comme dons et non comme des prêts remboursables pour bon nombre de pays africains qui croulent déjà sous le poids de la dette, tranche le négociateur.
De surcroît, la COP se déroule pour les pays en développement dans un contexte géopolitique complexe. Les conflits armés qui sévissent dans certaines régions impactent la confiance du système multilatéral, ce qui fausse la suprématie du droit international. Ceci se confirme avec certaines résolutions onusiennes qui peinent dans leur application. À cela s’ajoute aussi la récente réélection de Donald Trump, partisan de la sortie des USA de l’Accord de Paris et de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Un comeback qui pourrait impacter sur le respect des engagements pris par les États-Unis pour des observateurs.
Elle intervient aussi à un moment où les relations ne sont pas au beau fixe entre les pays du Nord et ceux du Sud.
En effet, des promesses faites en 2009 n’ont pas été respectées : à savoir celles de verser à ces derniers une aide de 100 millions de dollars par an entre 2020 et 2025.
Les pays du Sud paient aujourd’hui le prix fort alors que, comme connu de tous, les pays du Nord sont historiquement responsables du changement climatique pour en être les principaux pollueurs.
Et comme pour se tirer d’affaire, l’Union européenne et les États-Unis veulent que d’autres pays tels que la Chine et les pays du Golfe notamment contribuent pour être pointés du doigt aujourd’hui eux aussi comme de grands émetteurs de gaz à effet de serre.