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« Le Tchad craint que le conflit armé au Soudan déborde sur son territoire », Evariste Ngarlem Tolde (journaliste) 

Ndeye Aissatou Diouf de Ndeye Aissatou Diouf
18 octobre 2024
dans À la une, Politique, Tchad
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“Les autorités de transition ont trahi le peuple tchadien”, selon Evariste Ngarlem Tolde.
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Le Tchad est secoué par une tension politique et sécuritaire qui semble amener le président Mahamat Idriss Deby a procédé à un grand ménage au sein des forces armées du pays mercredi (16.10.2024). Ce remaniement laisse entrevoir aussi un malaise dans le dispositif sécuritaire de N‘Djamena. 

Pour décrypter cette situation inédite, le journaliste et analyste politique tchadien, le Dr Evariste Ngarlem Tolde, a répondu aux questions de la rédaction de lesnouvellesdafrique.infos. Il commence par expliquer le rôle que joue les Emirats arabes unis au Tchad.

Lesnouvellesdafrique.info (LNA) : l’actualité au Tchad est marqué par ce prêt des Émirats arabes unis d’un montant de 300 milliards de francs CFA au profit des finances publiques tchadiennes. Ce montant équivaut à 15 % du budget annuel pour cette année. Beaucoup d’observateurs y voient des échanges en contreparties de quelque chose que les Tchadiens ignorent. 

Évariste Tolde : il s’agit d’un prêt très avantageux en effet pour le Tchad, et en ce moment, le Conseil national de transition qui fait office d’Assemblée nationale provisoire a validé ce prêt qui équivaut à 300 milliards de FCFA, pratiquement le 1/5 du budget qui vient d’être voté. Si en retour il y a des contreparties, je ne saurais m’y avancer, on ne saurait le dire. Mais personne n’ignore que les Émirats arabes unis sont très impliqués dans les évènements au Soudan et que le Tchad sert un peu de point de transit en termes d’armes, de fronts et de matériels pour la partie soudanaise de Hemedti.

S’il existe réellement une contrepartie, certainement elle peut servir peut-être à utiliser un certain nombre d’aéroports situés à l’est du pays, notamment permettre à un certain nombre de militaires tchadiens de venir au secours des forces d’intervention rapide qui sont en mauvaise passe, aujourd’hui, au Darfour et à El Fasher.

Toutefois, la question qui se pose est de savoir si ces fonds vont servir au développement du pays avec la voracité des dirigeants actuels. Est-ce que le montant du prêt à rendre fixé pour une durée de 14 ans sera respecté? Le Tchad sera-t-il en mesure d’honorer ses engagements dans un pays où la gestion pose problème? Ce sont  autant de questions qui se posent. Ensuite, il faut voir  ce que le pays peut offrir en contrepartie sur le terrain militaire aux Émirats, notamment ce que le sol tchadien peut servir comme transit aux forces d’intervention rapide.

LNA : à votre avis existe-t-il un lien entre ce prêt et le contexte de détérioration du climat politique et sécuritaire actuel ?

Évariste Ngarlem Tolde : difficile d’établir un lien entre ce prêt et la détérioration militaire du pays, même si le directeur du cabinet limogé du président est un pro Émirats. Toujours est-il que la situation sécuritaire pose problème. Aussi, il faut reconnaître que les Émirats arabes unis ont besoin de coup de pouce pour les forces de Hemedti. Mahamat Idriss Deby a eu les coudées franches avec cette audience accordée au bout de trois jours par les Emirats ; ensuite est venu ce prêt. Je ne pense donc pas qu’il ait ce lien de cause à effet, même si la situation sécuritaire est précaire.

LNA : samedi dernier, une partie de l’opposition a émis le vœu de ne pas se présenter aux élections législatives et locales prochaines de décembre. L‘opposition n‘a-t-elle pas raison lorsqu‘on sait que c‘est un combat perdu d’avance au regard de ce qui s‘est passé lors de la dernière élection présidentielle ?

Evariste Tolde : c’est vrai que les conditions n‘étaient pas réunies pour une organisation couplée. Le gouvernement aurait pu coupler la Présidentielle avec les législatives et les locales. Pourquoi il ne l’a pas fait. C’est là que réside toute la question. Cet appel au boycott d’une partie de l’opposition peut refléter un manque de préparation. La transition a pris fin depuis le 10 octobre, comme recommandé par le dialogue national inclusif. Aujourd’hui, on est hors délai et effectivement, l’argument reste valable pour ceux qui le brandissent. Mais même si ces conditions sont réunies, à savoir une révision du fichier électoral, les changements des membres de l’AGE (Agence nationale de gestion des élections) en plus d‘un certain nombre de conditions posées, je ne pense pas que cela faciliterait leur participation, j’en doute. Parce qu’il s’agit de partis dont on ignore leur implantation sur le territoire national et qui sont limités en terme de moyens humains et financiers. Autant de paramètres qui me poussent à émettre des réserves sur leur poids sur l’échiquier politique.

LNA : la participation de l’opposition est-elle significative pour ces élections. Je précise que le principal opposant du président Mahamat Deby, Succès Masra, a fait savoir qu’il ne boycottera pas ces législatives. 

 Evariste Tolde :  pour l’heure, le nombre de partis de l’opposition qui vont participer est encore inconnu. Même si beaucoup ont annoncé qu’ils étaient dans le starting-block, d’autres ont commencé à préparer les éventuels candidats pour la compétition. Cependant, leur participation, qu’ils soient nombreux ou pas, n’aura pas d’incidence sur ces élections. Le pouvoir en place a besoin d’une nouvelle Assemblée nationale. Que Succès Masra, ancien Premier ministre, participe ou pas ou que l’opposition boycotte ou pas, on part pour des élections où la majorité actuelle va se servir. La non participation de l’opposition ne jouera pas négativement sur le processus.

LNA : Qu’est-ce qui a bien pu  motiver ces changements radicaux selon vous? Rappelons que le ministre de la sécurité a été limogé samedi dernier et mercredi, de hauts responsables tels que le DG de la police, le DG de la gendarmerie, des chefs d’États majors ont été évincés par décret sans oublier qu’ un ex commandant des renseignements généraux et son fils ont été abattus, il ya quelque temps.

Evariste Tolde : vous savez qu’il y a eu la poudrière, c’est-à-dire des réserves d’armes et de munitions qui ont explosé en plus de l’assassinat du responsable des renseignements militaires tué avec son fils, comme vous venez de le dire. Le fait de n’avoir pas réussi jusque-là à mettre la main sur ceux qui avaient commis ces actes, malgré des primes lancées comme récompense pour retrouver leurs auteurs, a conduit à cette situation. D’ailleurs, elle est une des premières raisons avancées pour justifier l’acte de Mahamat Idriss Deby.

LNA : Le président ne serait pas en bons termes avec ses hommes ? 

Evariste Tolde : je ne pense pas. Cela dénote plutôt une reprise en main du président de l’appareil sécuritaire. Pourquoi ? Parce que les deux grandes institutions que sont la DGSSI (direction générale de service de sécurité des institutions de l’État) et la force d’intervention rapide (FIR) n’ont pas connu de chamboulement. On dispose d’une armée dans l’armée. Et le remaniement opéré au niveau de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale n’a pas d’incidence sur le contrôle sécuritaire, donc cela ne peut jouer sur la maîtrise de l’armée par le chef de l’État. On suppose que le président Mahamat Deby a toujours confiance, même si la situation au Soudan a joué dans ce remaniement et celui du limogeage du ministre de la sécurité. J’estime qu’il a toujours le contrôle de la situation avec la DSSI et la Fir qui sont toujours en place.

LNA : la prise d’autant de mesures reflète quoi au juste alors ?

Evariste Tolde : ces limogeages reflètent une certaine tension sur le terrain militaire, renforcée par le fait que certains militaires ont rejoint le front soudanais. Ceux en faveur de Hemedti, d’une part, et d’autre avec Abdel Fattah Burhan, qui découlent des divergences sur le terrain militaire. On a comme l’impression que mieux vaut prévenir que guérir et le conflit soudanais risque de faire tâche d’huile, c’est ce qui explique cela. On ne saura le dire, mais c’est une reprise en main de l’appareil sécuritaire et le chef de l’État en a besoin à l’approche des élections et surtout à un moment où le conflit soudanais est en train de déborder de plus en plus sur le territoire tchadien.

Tags: Politique

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